mardi 24 février 2009

"Les Romanichels" (Edmée De Xhavée)

Dès les premières pages, Olivia nous explique ses relations avec sa mère : "Elle n'a jamais été capricieuse, ni vraiment égoïste. Pas proche de moi non plus, ni moi d'elle, mais sans hostilité. Un peu comme si nous étions tante et nièce, sans l'intimité qui semble parfois exister entre certaines mères et filles. Ni la froide rivalité qui existe entre d'autres (...) Elle ne m'a jamais appelée pour me dire que quelque chose de bien lui arrivait....ce n'est pas le genre de choses qu'elle partage avec moi. Nous sommes plutôt du style à nous échanger bouquins, recettes de cuisine et adresses de bons hôtels".

Aussi Olivia est intriguée par la demande insistante de sa mère de renoncer à son départ en vacances et de revenir de Turin une semaine à Bruxelles... A son arrivée en Belgique, Suzanne/Mammita (53 ans) lui annonce avec beaucoup de sérénité qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle souhaite que l'espace d'une semaine, Olivia apprenne à la connaître et lui pose toutes les questions qu'elle veut sur sa vie.

Mammita remonte quelques décennies en arrière pour raconter l'histoire de sa famille, son enfance, ses vacances en Italie, la perte de sa virginité avec Rinaldo, son mariage sans amour avec Sébastien d'Entremont-van Zwyn, le décès de son père Max, sa rencontre avec son amant Sergueï, la naissance d'Olivia. Rebondissement au treizième chapitre lorsque les révélations de Mammita touchent directement Olivia qui se rend compte des sacrifices faits par ses parents pour elle... Heureusement, la génération suivante s'affranchit des conventions et de l'hypocrisie qui régnaient dans certaines couches sociales élevées, et mène sa vie comme elle l'entend : Olivia est heureuse en Italie avec Pierluigi. Le roman se termine par l'explication du titre et une bouffée d'enthousiasme et d'optimisme, la maladie d'Alzheimer paraissant bien loin.

De ce premier roman d'Edmée De Xhavée bien écrit et agréable à lire, j'ai noté une citation à méditer que j'approuve totalement : "Le passé, c'est bon seulement quand on y retourne pour se faire plaisir, pour se dire qu'on a eu de la chance d'avoir vécu çà, ou vu çà. Mais des larmes, on a assez d'occasions d'en verser sans en plus aller les rechercher dans le passé!".

Enfin, deux petites critiques : la ponctuation incorrecte des dialogues et la quatrième de couverture qui en dit trop sur le contenu du roman. J'y aurais mis un peu de suspense en me contentant du résumé du premier chapitre : pourquoi Mammita insiste-t-elle autant pour qu'Olivia vienne passer une semaine à Bruxelles?

1 commentaire :

  1. Hello,
    Je suis tout à fait d'accord avec toi sur ton commentaire concernant le roman d'Edmée.
    Par contre, tu dis que la 4ème de couverture en dit trop sur le contenu de l'histoire, mais il me semble que tu en divulgues encore plus ;-D Bon, moi je m'en fous, je l'ai déjà lu, ha ha !

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