jeudi 29 septembre 2011

"Le château de Boussu raconté aux enfants"

Antoine et sa soeur Eléonore se promènent au château de Boussu quand il rencontre Papy Ramassetout. C'est le point de départ de "Le château de Boussu raconté aux enfants" qui est l'oeuvre de deux Boussutois : la romancière Françoise Houdart et l'illustrateur Jacky Assez. L'ouvrage permettra aux enfants de se rendre compte de ce qu'était la grandeur du site qui a accueilli Charles-Quint, Mazarin, Louis XIV et François Ier!

Françoise Houdart a répondu aux questions du journal "La Province" :

"D'où est parti le projet?
- Je suis Boussutoise. Le château fait donc partie de ma vie. En 2000, j'avais d'ailleurs écrit un roman qui se situait au château de Boussu : "Belle-Montre". Je viens souvent me balader dans le parc. J'y suis allée avec ma petite-fille de 4 ans ; elle avait mis sa robe de princesse. Et quand nous sommes arrivées sur place, devant les ruines, elle m'a demandé : "Il est où le château?". Cette question me revenait tout le temps. C'est comme çà que le projet a démarré. Le but est de montrer aux enfants ce qu'était le château.

- Vos trois personnages ne sont pas sans rappeler des personnes qui existent?
- Le papy Ramassetout, c'est un peu Marcel Capouillez, le conservateur du site que je connais très bien. Le gamin qui est toujours dans le parc, c'est un peu Jacky Assez. Sauf que dans le livre, j'en ai fait un enfant baptisé Antoine. Il vient dans le parc pour réaliser un herbier. Eléonore, elle, est un peu comme ma petite-fille qui rêve de princesse. Eléonore est aussi le prénom de la fille de Jean de Hennin-Liétard, seigneur de Boussu.

- Vous écrivez des romans. Est-ce plus facile d'écrire pour les enfants ou pas?
- C'est un plaisir différent, mais une vraie difficulté. Il fallait trouver le bon ton, le bon niveau de langage, sans tomber dans la niaiserie. J'ai réécrit le texte plusieurs fois. Pour le vocabulaire ancien, nous avons de toute façon élaboré un lexique à la fin de l'ouvrage. Dans le texte, nous avons parfois inséré des encarts sous forme de loupe pour expliquer un fait, une fonction. Nous avons voulu faire un livre pédagogique".

mercredi 21 septembre 2011

Agenda de la Maison de la Poésie à Namur

13 octobre 2011 à 19h : soirée langue française avec Marc Wilmet, auteur de "Grammaire critique du français". Marc Wilmet enseigne la linguistique à l'Université de Bruxelles et dans plusieurs universités étrangères. Ses travaux lui ont valu le Prix Francqui, la plus haute distinction scientifique décernée en Belgique.

21 octobre 2011 à 19h : dans le cadre d'Europalia Brésil 2011, séance de lecture du livre "Lettre de Copacabana" de l'auteur belge Paul Dulieu, accompagné par le comédien Pierre Mainguet et le guitariste Massimo Pasuch. Né dans un faubourg de Namur, Paul Dulieu a fait des études de sociologie et de linguistique. Il a travaillé à l'UCL, à l'IAD et aux Nations Unies, et a fait de nombreux voyages au Brésil. Dans "Lettre de Copacabana", il écrit à Christophe, son vieil ami démographe : comment le Brésil peut-il exister, si loin de la raison raisonnante? Pourquoi les Brésiliens ne se révoltent-ils pas?

27 et 28 octobre 2011 à 13h30 : spectacle "La jeune première" de Jean-Pierre Dopagne. Né à Namur en 1952, Jean-Pierre Dopagne partage sa vie entre le théâtre et l'enseignement (il est actuellement professeur à la Haute Ecole Paul-Henri Spaak à Nivelles). Auteur de nombreuses pièces de théâtre, il dénonce les dysfonctionnements de la société et de l'âme humaine, à travers une écriture où se mêlent la cruauté, la tendresse et l'humour.

18 novembre 2011 à 19h : rencontre littéraire avec Florence Richter, auteur de "Ces fabuleux voyous : crimes et procès de Villon, Sade, Verlaine et Genet". Criminologue de formation, Florence Richter a travaillé une dizaine d'années dans ce secteur, avant de devenir administratrice-déléguée des Midis de la Poésie à Bruxelles, journaliste littéraire indépendante et éditrice. Depuis 2008, elle est chercheur aux Facultés Universitaires Saint-Louis et a publié son premier livre, couronné par l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique.

3 décembre 2011 à 20h : spectacle de la Compagnie du Simorgh afin de fêter le 100ème anniversaire de l'attribution du Prix Nobel de littérature à l'écrivain belge Maurice Maeterlinck.

Plus d'infos sur toutes ces activités : www.mplf.be

dimanche 18 septembre 2011

Interview croisée de Micheline Boland et Louis Delville (2ème partie)

3° Comment se passe votre travail d'écriture? Est-ce que vous travaillez parfois sur un même projet? Est-ce que vous vous montrez des parties de textes ou préférez-vous montrer le résultat final? Qui a le plus d'influence sur l'écriture de l'autre?

Micheline : Je travaille le plus souvent directement sur ordinateur. Je me sers parfois de notes prises à la main sur de petits papiers. Il est assez rare que Louis et moi travaillions sur un même projet. Lorsque c'est le cas, nous l'abordons de manière différente (je pense, par exemple, à l'habillage d'un film muet que nous avons tous les deux réalisé à notre façon, Louis a établi un parallèle entre ce film et des images de la catastrophe du Bois du Cazier en 1956. Moi, j'étais partie sur l'idée d'écrire de la poésie à propos de chaque séquence avant de mêler narration et poésie). Il arrive que Louis lise un début de nouvelle ou de conte mais le plus souvent il prend connaissance d'un résultat final. Il est axé sur la compréhension maximale du texte, a horreur du flou, des zones d'ombre et de certains termes comme observer ou remarquer. Pour ma part, j'aime parfois laisser des imprécisions que le lecteur peut meubler comme il l'entend. Nous avons parfois une influence l'un sur l'autre, plus particulièrement en ce qui concerne la chute de nos histoires. Louis n'apprécie pas trop quand une nouvelle finit bien...

Louis : Mon tempérament paresseux fait que j'écris très peu. Chez moi, c'est toujours directement sur ordinateur. Lors des ateliers d'écriture, c'est évidemment avec stylo et papier. Les seuls moments de travail commun sont parfois consacrés à un conte que nous avons le projet de défendre ensemble, ce qui se passe régulièrement lors du concours de Surice et le fameux "habillage" du film : une superbe aventure pour un projet unique. J'aime relire les écrits de Micheline pour les peaufiner et éliminer les petites imperfections laissées par excès de précipitation de l'auteur... Micheline a toujours l'impression que tous ses lecteurs vont comprendre et je joue souvent le "candide"! Elle relit volontiers mes bêtises et souvent retrouve des fautes d'orthographe! Avons-nous une influence l'un sur l'autre? Je ne le crois pas. Parfois, je lui suggère une autre façon de tuer sa "victime"! Quant à moi, j'apprécie qu'elle m'aide à trouver une chute meilleure que celle que j'ai imaginée.

4° Est-ce facile de se faire une place dans le monde littéraire belge? Comment faites-vous pour vous faire connaître?

Micheline : Il n'est pas facile de se faire une place dans le monde littéraire belge. Il est plus difficile aujourd'hui que lorsque mon premier recueil de contes est sorti d'avoir ses livres repris en bibliothèque. Actuellement, les bibliothécaires doivent passer par une centrale d'achat. Même quand on est copine avec une bibliothécaire, c'est le parcours du combattant. Pour que le livre puisse être vendu en librairie, il faut que l'éditeur passe par un distributeur ou encore que l'on laisse ses livres en dépôt. Pour me faire connaître, je participe à des foires du livre où je distribue des petits textes qui sont comme des échantillons de mon écriture. J'ai un site et un blog, je suis membre de Facebook, certains contes sont repris sur des sites en rapport avec les thèmes développés (exemple : "Charles Quint et le chocolat" est sur le site chococlic.com). Je participe à certains concours. Cela m'a, par exemple, donné l'occasion d'entendre une de mes nouvelles diffusée par la RTBF. Les responsables d'un journal publicitaire local acceptent de faire de la publicité pour mes livres quand ils sortent et de publier certains de mes textes courts. Grand merci à eux! De plus, je suis conteuse. Quand je conte, il m'arrive de dire que j'écris aussi et de distribuer des cartes de visite... Je ne suis guère douée en marketing et cela réclame un effort non négligeable. Par ailleurs, je ne fais partie d'aucune association d'écrivains. Celles-ci demandent que l'on offre plusieurs de ses livres avant de pouvoir juger si on est digne ou pas d'en être membre. Je soulignerai qu'entre auteurs de la maison d'édition Chloé des Lys, nous sommes solidaires et nous faisons volontiers de la publicité les uns pour les autres.

Louis : Il n'est guère facile de se faire connaître et de trouver, même une toute petite place, au sein de ce monde littéraire, même simplement belge! Les débutants non édités par un "grand" éditeur n'ont guère de chance : toutes les portes sont fermées. Les bibliothèques sont pauvres et doivent respecter des réglements draconiens sous peine de se voir privées de leurs subsides. Les libraires n'ont pas de place et ne veulent pas prendre le risque d'avoir des invendus. Que faire donc? Cibler tout azimut, faire parler de soi partout, essayer de rencontrer des gens influents, entretenir des relations, ne jamais hésiter à se montrer ni à parler de son ou de ses livres, fréquenter les autres auteurs pour se rendre compte de ce qu'ils font mieux que vous. Malheur aux timides et aux inactifs! Utiliser les moyens modernes de communication comme Facebook, un blog, YouTube permet de toucher un nombre incalculable de clients potentiels. J'essaie aussi de laisser des "traces" de mes écrits partout où je peux par la distribution de petits textes joliment présentés. Un seul but : faites parler de vous!

5° Quels sont vos projets pour les prochains mois? Avez-vous une "envie littéraire" que vous aimeriez réussir? Est-ce qu'écrire un livre à deux vous plairait?

Louis : Comme j'écris très peu, je n'ai sûrement pas de livre en préparation! Par contre, d'autres projets sont déjà dans le pipe-line :
- une participation à une chorale qui s'est formée pour un unique concert début octobre. Au programme, des chansons ouvrières et révolutionnaires. De quoi fêter dignement le centième anniversaire de l'Exposition Internationale de Charleroi 1911-2011.
- pour continuer dans la même voie, enfin présenter devant public le projet proposé à la Bibliothèque Marguerite Yourcenar de Marchienne-au-Pont : "Contes et anecdotes du vieux Charleroi de 1666 à l'an 2000".
- en commun avec Micheline, un projet avorté en ce mois d'août et que je compte relancer pour la fin d'année si notre partenaire commercial joue le jeu, cette fois! Je n'en dirai pas plus et vous aurez peut-être la surprise...
- continuer le chemin du conte. Trois formations cette année avec trois vrais conteurs. De quoi être un peu mieux armé! Une présentation prévue en octobre dans le Brabant wallon.
- participer au concours de contes de Surice et peut-être y être finaliste au printemps?
- rencontrer des amis et parler d'avenir... Concernant l'écriture d'un livre à quatre mains, je me demande lequel de nous deux serait le plus réticent? Mais j'examinerai cette possibilité avec bienveillance s'il y a demande!

Micheline : Je travaille actuellement à la mise au point de la maquette "Des bleus au coeur", mon prochain recueil de nouvelles qui paraîtra en 2012 chez Chloé des Lys. Par ailleurs, le manuscrit d'un troisième recueil de contes attend la décision du comité de lecture... J'ai l'un ou l'autre projet de participation à des spectacles de contes et de présentation d'un de mes livres dans une bibliothèque. Je n'en dirai pas plus parce que j'ai déjà été victime de la distraction d'une bibliothécaire, du désistement d'un responsable commercial et de l'oubli d'un journaliste. De ce fait, je deviens un peu superstitieuse! Comme les autres années, j'aimerais aussi participer à certaines foires du livre (cela dépend de mon éditeur). Je viens d'écrire deux débuts de nouvelles qui seront achevées par des enfants ; je suis curieuse de lire, au printemps prochain, ce qu'ils en auront fait. Je continue à écrire des nouvelles, des contes, de la poésie en fonction de mon inspiration spontanée et des thèmes de concours. Je ne participe quasiment qu'à des concours gratuits mais il m'arrive de travailler sur les thèmes proposés et de les considérer comme une forme de stimulation. Une envie littéraire? Durant l'hiver, j'ai commencé un roman. Peut-être vais-je penser à le terminer plutôt que de me contenter d'histoires courtes... Je me dis "quand je serai à court de sujets, je m'y remettrai", mais cela m'arrive si rarement! L'écriture d'un livre à quatre mains? Je n'y ai pas encore pensé. Pourtant, voilà qui pourrait être un beau projet. Ecrire un roman un chapitre sur deux pour mieux faire rebondir l'histoire? C'est à envisager... Merci à toi, Petit Belge, pour l'attention que tu portes aux auteurs belges et pour cette interview croisée à laquelle nous avons répondu avec plaisir.

dimanche 11 septembre 2011

Interview croisée de Micheline Boland et Louis Delville (1ère partie)

1° Comment vous êtes-vous rencontrés et étiez-vous déjà intéressés à l'époque par l'écriture, les contes et l'improvisation?

Micheline : Nous nous sommes rencontrés à Charleroi en faisant la queue devant un cinéma. A l'époque, j'écrivais déjà. J'avais été attirée par l'écriture aux alentours de mes dix ans. A l'école, l'institutrice nous proposait des sujets de rédaction. Elle appréciait mes textes, mes parents aussi. Je me suis plu à refaire des rédactions chez moi en modifiant le cadre et les personnages. A l'adolescence, j'ai écrit des poèmes et des nouvelles. J'ai participé aux deux recueils "Poésie-20" édités sous la houlette de Pierre Coran. Cela a été l'occasion de rencontrer d'autres adolescents qui écrivaient et de publier des textes dans diverses revues. J'ai commencé à écrire des contes beaucoup plus tard, vers l'âge de cinquante ans : le mari d'une amie ayant lu une de mes nouvelles m'avait suggéré de prendre part au concours de contes de Surice, un petit village près de Philippeville. J'ai suivi son conseil... Quelques années auparavant, Louis et moi, nous étions inscrits à des formations au jeu de l'acteur et cela nous avait beaucoup intéressés. Il faut dire que Louis et moi partageons quasiment tous nos loisirs. Tous deux nous faisons du tir à l'arc, de l'écriture, de l'impro. Nous partageons beaucoup de goûts et d'intérêts.

Louis : Assez bizarrement, j'ai rencontré Micheline à Charleroi en faisant la queue devant un cinéma! Durant toutes mes études, je n'ai jamais été intéressé par la littérature, ni l'écriture. Une rédaction était pour moi la pire des punitions. Mon esprit scientifique et cartésien ne comprenait pas que l'on puisse écrire des choses longues... Et comme j'ai entrepris (et réussi) des études d'ingénieur technicien en électronique, cela ne s'est pas arrangé avec l'âge. J'étais et je suis pourtant amateur de musique classique et de théâtre, mais comme spectateur uniquement. Jusqu'au jour où...Micheline m'a proposé de suivre avec elle une formation au jeu de l'acteur. Une vraie révélation : moi aussi, j'étais capable de faire passer des sentiments, de "jouer", moi le spécialiste des visites guidées de l'usine où je travaillais! Et quand on est monté une fois sur les planches...on aspire à y retourner. En 1997, Micheline est finaliste du concours de contes de Surice. Je lui propose de défendre à nous deux son "berceau divin". Mes premiers pas de conteur... Quant à l'impro, cela s'inscrit dans la continuité de nos activités "verbales". On me reproche assez d'être trop conteur lors des impros et d'être un peu trop improvisateur lors de contes!

2° Donc, si je résume bien, passé le cap de la cinquantaine, vous vous lancez ensemble dans de multiples activités dans le domaine littéraire écrit ou oral. Aviez-vous déjà à ce moment le projet d'écrire un livre?

Louis : Sûrement pas! La "politisation culturelle" de ma région me faisait peur. C'était bien mal connaître celle qui allait nous emmener à la rencontre de Woyzzeck, un drame de Büchner, en enfer avec les sept pêchés capitaux et puis encore nous faire découvrir Electre de Sophocle. Frédérique Lecomte nous a beaucoup appris... Le concours de Surice se plaçait dans la continuité. C'était aussi monter sur scène et défendre un texte. A part que le texte avait été écrit par Micheline! Belles expériences que ces premières années où les répétitions d'avant-concours et l'Estival du Conte nous permettaient de rencontrer d'autres conteurs qui allaient devenir de vrais amis. Parmi eux, Paul Fauconnier avec qui j'ai suivi une formation de trois jours en 2003. Que de souvenirs avec lui, que de plaisirs et de complicité... Il me révèle que moi aussi, je suis capable d'écrire... En 2004, Micheline sort son premier livre et dans la foulée, je commence à écrire mon premier "vrai" conte. "Les mouches de Noé" sont nées en moins de deux heures! Elles seront remarquées par le jury de Surice. Le train est parti, il va être difficile de l'arrêter!

Micheline : A l'âge de dix-huit ans, j'avais déjà envoyé un roman à une maison d'édition française. J'avais essuyé un refus. En suivant une (très longue) formation en programmation neuro-linguistique (PNL), il m'est apparu rapidement que j'allais écrire un livre sur le sujet pour rendre accessible à un maximum de personnes les richesses que je découvrais. Régulièrement, je me suis mise à écrire des petits articles concrets que j'envoyais à des revues (Le Vif/L'Express, Femmes d'aujourd'hui, En Marche, Bonnes Soirées, Flair,...). Mes articles donnaient des pistes pour envisager un régime, combattre la morosité ou l'ennui par exemple ; ils paraissaient à la rubrique "courrier des lecteurs" ou même "poésie". Quand j'ai terminé la formation, j'avais de quoi alimenter la troisième partie de mon livre! Il me restait à écrire la partie théorique et aussi la partie exercices (que je voulais personnels et faciles à effectuer seul). Ensuite, j'ai relié chaque petit article à un point de théorie. Mon manuscrit terminé et relu par mon formateur qui en a écrit la préface, je l'ai envoyé à de grands éditeurs spécialisés en sciences humaines. Mais il ne fut pas accepté en raison d'un développement trop réduit, à leurs yeux, de la théorie. Bien que je sois plutôt timide, comme j'avais le réel désir de faire connaître la PNL, j'ai fait une conférence sur le sujet et animé deux formations visant à faire expérimenter les bases à un public assez large. Au sein de mon équipe de travail, j'ai aussi écrit des articles pour le journal du PMS et j'ai animé quelques réunions sur le thème des "Métaphores" (un des outils que j'ai appris à utiliser grâce à la PNL). A plus de cinquante ans, participer au concours de contes de Surice m'a amenée à écrire régulièrement des contes, même sans rapport avec les thèmes proposés. Après que j'aie écrit un nombre important de contes, grâce à Internet, Louis a découvert la maison d'édition Chloé des Lys. Tout naturellement, j'ai appelé ce premier recueil "Contes à travers les saisons" puisque ce sont les fêtes et les événements saisonniers qui sont surtout à l'origine de mon inspiration, Noël étant la fête qui m'inspire le plus. Ce recueil accepté chez Chloé des Lys, j'ai proposé à ce même éditeur mon ouvrage de PNL, il fut accepté lui aussi. Puis, j'ai fait de même avec mes nouvelles, regroupées par thème (d'où les titres "Nouvelles à travers les saisons", "Nouvelles entre chien et loups",...). Jusqu'à présent, huit titres sont sortis, le neuvième est en cours de correction, le dixième est au comité de lecture... Les autres piaffent déjà d'impatience dans mon ordinateur!

Rendez-vous la semaine prochaine pour la deuxième partie de l'interview...

vendredi 2 septembre 2011

Nouveau roman d'Eric-Emmanuel Schmitt

Avec Amélie Nothomb, c'est l'autre vedette de la littérature belge de langue francophone : Eric-Emmanuel Schmitt. Son nouveau roman, "La femme au miroir", raconte le parcours de trois femmes à des époques différentes (à la Renaissance brugeoise, au début du XXème siècle à Vienne et dans le Hollywood actuel).

A l'occasion de la sortie de son roman, Eric-Emmanuel Schmitt s'est confié au journal "La Dernière Heure" : "On me considère souvent comme un stakhanoviste ou un écrivain très fécond. Or, de mon côté, j'ai toujours ce sentiment de ne pas en faire assez. Au début, cette prolixité posait problème à mon éditeur. Aujourd'hui, vu mes tirages, le souci semble résolu... Au début, je ne m'autorisais pas à parler des femmes ou à la place des femmes. Je me disais que je n'avais pas le droit de le faire, pas la légitimité. Ensuite, j'ai dû créer des personnages de femmes pour mes pièces de théâtre. Et comme je n'aime pas les petits rôles, je leur ai conçu des personnages forts qui ont séduit les femmes et ce sont elles qui m'ont autorisé à prendre la parole à travers elles. Ce sont elles aussi qui m'ont dit que j'écrivais bien sur elles. Je ne suis pas un féministe par intuition et réflexion. Pas de ceux qui vont hurler contre Dominique Strauss-Kahn ou pour Nafissatou Diallo simplement parce qu'elle est femme et lui pas. Non, je suis féministe parce que je respecte les femmes, je les admire dans un monde qui n'a pas été créé autour d'elles. La femme est un homme avec quelque chose de plus. Plus de complexité, plus de tâches à accomplir. Elle doit tenir son rôle en séduction, son rang en maternité et si elle veut travailler, c'est encore bien plus compliqué que pour les hommes. Donc, me mettre dans la peau d'une femme, c'est aller au plus profond d'un labyrinthe complexe".