mercredi 28 novembre 2018

Le 200ème numéro de la revue "Le Carnet et les Instants"

Vous le savez, je vous parle régulièrement de l'excellente revue "Le Carnet et les Instants" que vous pouvez recevoir par courrier gratuitement sur simple demande auprès du Service de Promotion des Lettres de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle a été lancée en décembre 1982 et vient de fêter son 200ème numéro. A cette occasion, la revue revient sur son parcours :

"Pourquoi "Le Carnet et les Instants" s'appelle "Le Carnet et les Instants"?
- "Le Carnet et les Instants" est d'abord le titre d'un essai de Marcel Lecomte, préfacé par Jean Paulhan, paru au Mercure de France en 1964. Quand il s'est agi de donner un nom à la feuille d'information de l'Association Promotion des Lettres belges de langue française pour la première fois en 1982, c'est ce nom qui a été retenu. Non seulement parce qu'il rend hommage à l'un des grands noms de nos littératures, mais aussi parce qu'il définit au mieux la double composante du périodique :  "Le Carnet" pour les informations de longue durée (au départ les livres publiés, aujourd'hui les articles de fond) et "Les Instants" pour celles de portée plus immédiate (l'agenda des activités littéraires ou les critiques de livres).

- Qui fait "Le Carnet et les Instants"?
- La revue imprimée et le blog sont le fruit des efforts conjugués d'une petite équipe permanente (Thibault Carion, Michelle Dahmouche, Nausicaa Dewez) au sein du service général des Lettres et du Livres de la Fédération Wallonie-Bruxelles ; de chroniqueurs et chroniqueuses dont quelques membres du service général des Lettres et du Livre et beaucoup de pigistes extérieurs à l'administration (Sarah Béarelle, René Begon, Véronique Bergen, Pascal Blondiau, Eric Brogniet, Eric Brucher, Audrey Chèvrefeuille, Eric Clemens, Ghislain Cotton, Victoire de Changy, Alain Delaunois, Rony Demaeseneer, Fanny Deschamps, Thierry Detienne, Marie Dewez, Salvatore Di Bennardo, Joseph Duhamel, Tito Dupret, Emilie Gäbele, Laurence Ghigny, Francine Ghysen, Mélanie Godin, Samia Hammami, Jean Jauniaux, Maud Joiret, Charline Lambert, Daniel Laroche, François-Xavier Lavenne, Sonia Lefèbvre, Christian Libens, Karel Logist, Pierre Malherbe, Nicolas Marchal, Christophe Meurée, Jeannine Paque, Estelle Piraux, Séverine Radoux, Anne-Lise Remacle, Philippe Remy-Wilkin, Mélissa Rigot, Marguerite Roman, Frédéric Saenen, Daniel Simon, Vincent Tholomé, Michel Torrekens, Primaëlle Vertenoeil, Natacha Wallez, Michel Zumkir) ; des opérateurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de France partenaires du "Carnet et les Instants" qui mettent leurs contenus à la disposition de notre revue et diffusent les nôtres ;  des graphistes et metteurs en page, chargés de la réalisation visuelle de la revue imprimée, et des imprimeurs. Impossible de citer ici toutes celles et tous ceux qui ont fait "Le Carnet" tout au long de son histoire. On se bornera à mentionner les membres de l'équipe actuelle.

- Qui lit "Le Carnet et les Instants" ?
- Les abonnés sont majoritairement des professionnels du livre, auteurs, libraires, bibliothécaires, maisons d'éditions et professeurs de français.  85% des abonnés sont domiciliés en Belgique. La revue imprimée trimestrielle est tirée à 2.100 exemplaires. Le blog le-carnet-et-les-instants.net attire chaque mois plus de 5.000 visiteurs uniques. Nos articles et chroniques sont, en outre, lus sur la plateforme Revues.Be et sur le site Actualitté". 

mercredi 21 novembre 2018

"La légende de Saint-Nicolas" (Xavier Deutsch)

                                        Aucun texte alternatif disponible.

Voilà une suggestion de cadeau pour vos enfants et petits-enfants...

Rappelons que l'écrivain belge Xavier Deutsch (né en 1965) a commencé sa carrière en 1989, a écrit de nombreux livres pour la jeunesse et les adultes, et a reçu le célèbre prix Victor Rossel. Et il vient d'être élu conseiller communal Ecolo dans sa commune de Chaumont-Gistoux.

Plus d'infos :  http://ecrivainsbelges.blogspot.com/search/label/Deutsch%20Xavier

mercredi 14 novembre 2018

"Le tiers sauvage" (Aliénor Debrocq)

Née en 1983 à Mons, Aliénor Debrocq a effectué des études en histoire de l'art avec une thèse sur le mouvement Cobra. Partie habiter à Bruxelles, elle a travaillé dans la communication pour Musiq'3 et dans l'enseignement, avant de se lancer dans le journalisme et l'écriture :

Elle a confié au groupe Vers l'Avenir :   "Au début, mon travail de journaliste s'exerçait plutôt dans les galeries d'art puis, depuis un an, je fais beaucoup de papiers littéraires. J'avais envie de m'amuser à mélanger les codes littéraires. J'estime que l'opposition entre littérature grand public et élitiste est une distinction factice. On peut aimer lire des choses différentes et on peut les combiner dans un seul roman. En commençant à écrire, j'avais plusieurs histoires dans la tête. Finalement, deux personnages ont émergé et j'ai mélangé les deux histoires.

En Belgique, l'imaginaire, que ce soit au cinéma ou en littérature, est quasi uniquement parisien ou américain. Si auparavant, je n'aimais pas trop ancrer mes histoires dans un contexte, ici, ça avait une importance. Car, une des questions posées par le roman concerne la place des auteurs belges dans la littérature. Pourquoi la Belgique ne leur accorde-t-elle pas une plus grande place? En Suisse, par exemple, les auteurs du pays sont systématiquement privilégiés et mis en avant. Je voulais parler de tout ça sur le ton humoristique. Je ne suis pas dans la revendication. Les belgicismes, par exemple, il faut les mettre en italique. Ca m'agace un peu car leur présence a du sens. J'ai envoyé mon manuscrit assez largement à la machinerie parisienne...mais finalement, c'est l'éditrice belge Luce Wilquin qui l'a publié. C'est une belle aventure.

Ecrire un second roman me paraît moins difficile. Je pense que le moment important, c'est celui où on prend la décision et le temps de se consacrer à l'écriture. Mettre le muscle en action. Après, ça vient plus facilement et ça continue à travailler tout seul...".

Vous pouvez retrouver un compte-rendu détaillé du roman "Le tiers sauvage" sur le site "Le Carnet et les Instants" du Service de Promotion des Lettres de la Fédération Wallonie-Bruxelles :   https://le-carnet-et-les-instants.net/2018/10/08/debrocq-le-tiers-sauvage/

mercredi 7 novembre 2018

Nouveau livre de Gabriel Ringlet

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Né en 1944, Gabriel Ringlet a une vie bien remplie :  prêtre, poète, théologien, ancien professeur à l'Université Catholique de Louvain. Il est aussi membre de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique.

Il vient de sortir un nouveau livre :  "La grâce des jours uniques : éloge de la célébration", publié par les éditions Albin Michel. A cette occasion, il a répondu aux questions des quotidiens du groupe Sud Presse :

"Vous parlez du rite et de son importance :  les rites religieux mais aussi les rites autour des grands matchs de foot ou au décès de stars (comme Johnny). Le rite s'est déplacé aujourd'hui?
- Le rite est en tout cas plus urgent et plus important que jamais. J'ai suivi le Mondial de tout près, et toutes les dimensions de la liturgie classique, de la messe et même d'une messe solenelle que le pape François peut célébrer place Saint-Pierre, on les retrouve dans le rituel footballistique d'aujourd'hui. Dans les événements publics, le rite est omniprésent. Dans les attentats, par exemple, pour moi, c'est très frappant et très touchant de voir qu'une personne, anonyme, peut sortir de chez elle avec sa petite fille pour aller déposer une fleur à l'endroit où quelqu'un a été tué, en silence, avec toute un rituel, une gestuelle. Et on peut avoir ces mêmes gestes lors de la disparition d'une vedette. Donc, de fait, le rite est partout.

- Et si le rite s'est déplacé, c'est parce que le rite religieux n'attire plus?
- C'est vrai que les lieux classiques qui nous donnaient du rite sont complètement désertés. Et le phénomène dépasse nos églises. J'ai parlé avec des musulmans pratiquants qui venaient du Maroc et me disaient que dans leur petite ville, il y a 200 ou 300 mosquées mais avec 5 pratiquants par semaine. Mais ce n'est pas parce que les lieux traditionnels de rites se voient désertés que le besoin de célébrer la naissance, l'alliance et la mort, eux, ont disparu. Alors, on cherche d'autres lieux, on invente d'autres rites, on va voir d'autres sagesses.

- Comment renouveler le rite?
- Nous voulons former des célébrants laïcs (hommes et femmes) qui n'auront pas du tout été ordonnés prêtres, qui n'auront pas fait de théologie, mais qui ont une très grande sensibilité et qui ont envie d'aller dans ce sens-là. Depuis que le livre est sorti il y a à peine un mois, des dizaines de gens m'ont dit qu'ils voulaient s'inscrire dans notre "école de célébration", qu'on annonce pour 2020. Ca veut dire que des tas de gens se sentent peut-être une vocation pour cela.

- Et l'Eglise, comment réagit-elle? 
- L'Eglise est à mon avis complètement perdue et elle a tout avantage à se réjouir que des lieux se mettent à inventer, à respirer et à dire qu'il faut que ça change. Et si l'Eglise veut survivre, elle ne pourra que suivre ces chemins qui vont s'ouvrir. On ne lui demande pas la permission mais on le fait volontiers en dialogue, si le dialogue est possible.

- Et dans quels lieux pratiquer ces rites?
- Moi, je crois au sacré laïc, comme au sacré juif ou musulman. Et il me paraît normal d'ouvrir l'église à tous ces rites. J'ai plein de réactions positives à cette idées, des gens qui préféreraient célébrer des funérailles laïques dans l'église de leur quartier plutôt que dans une salle de sport ou un funérarium. Même chez les francs-maçons, il y a des réponses favorables à cette proposition".