mercredi 25 mars 2020

Marie Colot : Prix Première Victor du Livre de Jeunesse 2020

Afficher l’image sourceLors de la Foire du Livre de Bruxelles,  la jeune auteure et enseignante belge Marie Colot a reçu le Prix Première Victor du Livre de Jeunesse 2020 des mains d'Eric-Emmanuel Schmitt. Ce prix a été créé en mémoire du jeune Victor Van Woestyne, décédé en 2016 à l'âge de 13 ans et grand lecteur.

Marie Colot a répondu aux questions des quotidiens du groupe Sud Presse :

"Que représente ce prix pour vous?
- Je suis ravie que mon roman "Jusqu'ici tout va bien"  ait été plébiscité par tant d'adolescents. Un prix est toujours une belle reconnaissance du travail créatif, mais quand il est attribué directement par les lecteurs (ici, ils étaient 800 !), c'est encore plus porteur. Ce genre de distinction me donne énormément d'élan pour mes projets futurs. Et je suis aussi très touchée qu'il me soit attribué via le Fonds Victor, un fonds qui met en place de nombreuses initiatives pour favoriser la lecture chez les adolescents et dans les écoles.

- Vous vous y attendiez ?
- J'ai été très surprise. Mon roman était sélectionné, donc c'était effectivement possible, mais je ne m'y attendais pas.

- Qui vous a remis le prix?
- Le Prix Première Victor du Livre de Jeunesse m'a été remis le samedi 7 mars à la Foire du Livre de Bruxelles, sur le stand de la Première, puisque le prix est partenaire de la RTBF. Il m'a été remis des mains de l'écrivain Eric-Emmanuel Schmitt, en présence de Francis Van de Woestyne et Patricia Vergauwen, les fondateurs de ce prix qu'ils ont créé à la mémoire de leur fils.

- En quoi consiste ce prix ?
- C'est un prix qui propose aux jeunes de 12 à 15 ans de lire cinq romans de qualité, dans la production littéraire de jeunesse belge, et de voter pour celui qu'ils préfèrent. Au cours de l'année, les groupes inscrits (via des écoles, des bibliothèques, des particuliers, etc.) bénéficient d'un accompagnement par des comédiens professionnels et peuvent recevoir certains auteurs, éditeurs et traducteurs s'ils le souhaitent. Le Prix est doté d'un montant de 2.500 euros, offert par le Fonds Victor,  et d'une campagne de promotion offerte par La Première sur toutes ses plateformes. L'œuvre sélectionnée est traduite en braille et enregistrée sous forme d'audio-livre.

- Quels sont vos projets ?
- "Mamie, ça suffit !", un album jeunesse à destination des enfants à partir de 4 ans vient de sortir en librairie. Il est illustré par Françoise Rogier et publié aux Editions A pas de loups. Mon prochain roman pour ados sortira normalement à la fin du mois d'août, pour la rentrée littéraire. D'autres livres sont en préparation pour des publications à l'hiver 2020 et en 2021. Je continue aussi à écrire et travailler sur plusieurs romans".

Plus d'infos sur Marie Colot :   www.mariecolot.com

mercredi 4 mars 2020

"La disparue de l'île Monsin" (Armel Job)

Afficher l’image sourceL'auteur belge Armel Job sort un nouveau roman :  "La disparue de l'île Monsin", paru aux éditions Robert Laffont. Il s'est inspiré d'un fait divers liégeois survenu il y a quelques années le long de la Meuse au niveau du pont barrage de l'île Monsin.

A l'occasion de la sortie de ce nouveau livre, Armel Job a répondu aux questions des quotidiens du groupe Sud Presse :

"C'est ce fait divers qui a inspiré votre histoire?
- Oui. A l'époque, qui remonte quand même à quelques années, j'avais été très ému par ces événements. J'avais gardé des coupures de journaux, pris des notes, et j'avais bien l'intention de les utiliser un jour. J'ai fait un essai mais je ne pouvais pas écrire, il y avait encore trop d'émotion. J'ai renoncé, écrit un ou deux romans, et récemment, j'ai repris cette histoire. Mais le fait divers n'est pas omniprésent dans le roman. Il n'est que sous-jacent, un repère vers lequel on se dirige petit à petit.

- La couverture laisse penser que le drame sera beaucoup plus présent?
- C'est un choix de mon éditrice et je n'étais absolument pas d'accord!  J'avais demandé qu'on ne mentionne pas le fait divers :  pour moi, ce n'était pas l'élément important. En même temps, c'est une pro et elle a peut-être eu raison. Elle a beaucoup insisté!  Pour le lecteur, qui a lu la quatrième de couverture, le fait divers restera sous-jacent, pas plus mal. Il ne découvrira son importance que plus tard.

- Le thème de la disparition n'est pas neuf chez vous?
- Une fois fini, j'ai eu l'impression que ce livre clôturait une trilogie. J'avais déjà traité deux fois de la disparition. Une fois celle d'un tout petit enfant de 13 mois ("Tu ne jugeras point"), puis celle d'une ado de 15 ans ("En son absence"), et cette fois une personne adulte. Le thème me plaît :  à partir du moment où quelqu'un sort du champ, on se demande ce qui s'est passé et pour quelles raisons.

- Et où puisez-vous votre inspiration?
- Cela peut partir d'un fait divers, mais c'est aussi ce que je vois autour de moi. Cela peut être une rencontre, des souvenirs. En tout cas, il y a toujours un questionnement. Et je vais essayer de me mettre dans la peau de mes personnages. Ici, une femme qui vient déclarer à un policier la disparition de sa fille adulte. Comment est-ce que ce policier vit ça? Que pense-t-il? Et elle, que ressent-elle? C'est ça qui est passionnant à imaginer…

- Les ados sont souvent présents dans vos romans. Ici aussi. C'est un âge de la vie particulier, selon vous?
- C'est une catégorie que j'aime beaucoup :   ils vont seulement entrer dans la vie et se posent beaucoup de questions, plus existentielles qu'à d'autres moments. Une fois qu'on est lancé dans la vie, on a son boulot, ses préoccupations. Qu'est-ce que la vie?  Le sens de la vie?  Ce sont des questions qui s'estompent par la suite. Un adolescent, lui, ne se demande pas comment il va gagner un maximum de fric".

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