lundi 23 juin 2014

"Colette Nys-Mazure : accordée au vivant" (Mathieu Gimenez)

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Née à Wavre en 1939,  Colette Nys-Mazure a été élevée dans sa famille du Tournaisis suite au décès de ses parents dont elle parle souvent dans son œuvre. Elle a été professeur de français de 1961 à 1999. Son premier recueil, "La vie à foison", a été publiée en 1975. Elle a ensuite écrit de nombreux poèmes, pièces de théâtre, essais et nouvelles. Son œuvre a été récompensée par plusieurs prix littéraires, et traduite dans de nombreuses langues étrangères. Sur le plan privé, de son mariage en 1961 avec Jean-Marie, elle a eu cinq enfants et une dizaine de petits-enfants.


En 2005, un ouvrage avait déjà été consacré au travail de Colette Nys-Mazure sous la forme d'un long entretien avec Christophe Henning :  "La liberté de l'amour". Neuf ans plus tard, le professeur Mathieu Gimenez nous propose une analyse très minutieuse de son œuvre dans la collection "L'œuvre en lumière" des éditions Luce Wilquin. Bravo à Mathieu Gimenez pour l'important travail de lecture, recherche et analyse que cet ouvrage a nécessité.


L'auteur nous rappelle son enthousiasme, son optimisme, sa foi, son féminisme, son amour des petites joies du quotidien, de la peinture et du travail avec d'autres artistes, ses différents genres d'ouvrages, son plaisir de vivre dans le nord et près de l'Escaut, ses 11 livres co-écrits avec Françoise Lison-Leroy, ses thèmes de prédilection, son envie de faire aimer la poésie, etc.


Que conclut Mathieu Gimenez au terme de son analyse ?    "L'œuvre entière de Colette Nys-Mazure est marquée par une volonté farouche de dire ce monde dans ce qu'il a de plus partagé par l'ensemble de ses habitants. Parfaitement unanimiste, son œuvre parle de la singularité et de la pluralité de l'Homme. Cette ambition n'est pas vaine, elle est remarquable. Héritière de Jules Romain, elle propose un ensemble cohérent qui mêle différents genres pour brosser un portrait réaliste du monde. Accordée au vivant, elle était assurément la mieux placée pour accomplir cette tâche qui se devait de respecter le monde dans sa diversité et dans son unité. Il fallait qu'elle ait senti le monde, qu'elle se soit laissée traverser par lui, qu'elle se soit mise à sa place. Parfaitement poreuse à la souffrance comme à la joie, elle pouvait être la poète du vivant. Elle s'est employée à devenir celle qui oserait regarder le réel dans les yeux, non pour le défier ou le fouler aux pieds, mais pour l'accepter et le chevaucher".


Cet ouvrage n'est pas destiné au grand public. Il s'adresse soit aux professeurs de français et spécialistes littéraires, soit aux personnes ayant déjà lu des livres de Colette Nys-Mazure qui méritait cet hommage. C'est une Grande Dame de la littérature belge.

samedi 7 juin 2014

Succès pour le premier roman de Karine Lambert

                                                                    L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes                


Le point de départ est expliqué dans le titre du premier roman de l'auteur belge Karine Lambert (photographe de profession) :  "L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes". Cet immeuble parisien abrite cinq femmes d'âges différents ayant le cœur brisé par un homme, et bien décidées à ne plus avoir d'homme dans leur vie. Mais Juliette arrive dans l'immeuble et les pousse à se remettre en question... La suite dans le roman qui a déjà été vendu à 12.000 exemplaires et est en cours de réimpression.


Karine Lambert a confié à la presse :   "Je n'ai pas voulu lancer une croisade féministe, mais plutôt un plaidoyer pour l'amour, qui puisse toucher tout le monde et rappeler des souvenirs à mes lecteurs. J'ai envoyé le manuscrit partout en Belgique mais refus, hésitations... Et puis, j'ai tenté Paris et Michel Lafon m'a répondu oui seulement deux jours après avoir reçu le manuscrit. Mon livre vient à peine de sortir en Belgique qu'il est déjà en cours de traduction dans plusieurs pays, comme l'Italie, l'Espagne, la Roumanie et la République tchèque! Le titre interpelle, c'est sûr!  Ce premier roman parle principalement aux femmes. Mais les hommes aussi renoncent parfois à l'amour. Mon prochain roman, que je suis déjà en train d'écrire, racontera le même genre d'histoire, mais d'un point de vue exclusivement masculin".