mercredi 17 novembre 2021

Prix Renaudot 2021 pour Amélie Nothomb

                          


La baronne Amélie Nothomb a remporté le Prix Renaudot 2021 avec son dernier roman "Premier sang", publié aux éditions Albin Michel. Ecrit à la première personne, ce récit rend hommage à son père adoré Patrick Nothomb, décédé en mars 2020, au début du confinement. Sous la forme d'une autobiographie fictive aux airs de conte, la fille redonne voix à cet ancien diplomate belge à la carrière hors norme. Il était né dans un milieu d'aristocrates déclassés et élevé dans un château par ses grands-parents. Marqué par la mort précoce de son père et le désamour de sa mère, le garçon raconte son enfance dans les années 1940. On le retrouve grandi, à 28 ans, face à un peloton d'exécution au Congo belge et bientôt héroïque. Il sera ensuite ambassadeur de Belgique, notamment au Japon qui aura une influence sur l'oeuvre d'Amélie Nothomb.

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mercredi 10 novembre 2021

"L'arbre du retour" (Luc Baba)

                                


Né en 1970 à Liège, l'écrivain Luc Baba est également comédien et animateur d'ateliers d'écriture. Son nouveau roman raconte l'histoire d'une famille afro-américaine sur dix générations depuis le début de l'esclavage. On suit les traces d'Emily, leur lointaine descendante de 21 ans, qui retourne en 2021 au Bénin. 

Luc Baba a confié à la presse :    "J'ai choisi de mettre en lumière la notion d'héritage d'un crime commis contre une communauté asservie et luttant aujourd'hui encore pour ses droits, au travers du mouvement Black Live Matter notamment. La quête identitaire et l'obsession de la liberté occupent l'essentiel de ma démarche d'écriture. Je voulais attirer l'attention sur un aspect essentiel de l'esclavage :  l'objectif avoué des propriétaires d'esclaves était d'enfermer ceux-ci dans un statut de non-humains, ce qui impliquait des attitudes de férocité inhumaine et un arrachement quasi-systématique des enfants à leur mère afin d'empêcher la transmission des éléments de culture :  langue, traditions, histoire, mais aussi l'affection, considérée comme "clé de révolte". L'absence d'identité représentait donc un atout pour les maîtres".

"L'arbre de retour" est paru aux éditions Maelström