mercredi 26 décembre 2018

"Maggie, une vie pour en finir" (Patrick Weber)

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Patrick Weber cumule de nombreuses activités :   historien de l'art, journaliste, chroniqueur, romancier, créateur du Club de l'Histoire et du Salon du Livre d'Histoire de Bruxelles, etc. Pour la première fois, dans "Maggie, une vie pour en finir",  il plonge dans son histoire familiale et nous raconte l'histoire de sa grand-mère. Maggie est une jeune fille des faubourgs de Manchester en Angleterre. Durant la première guerre mondiale, elle est infirmière et soigne un jeune militaire belge, Joseph Aerts, qu'elle épousera et suivra à Bruxelles à la fin de la guerre. Veuve assez jeune avec deux enfants, elle perd son fils, résistant pendant la deuxième guerre mondiale. Plus tard, dépressive, elle se jette dans un étang. Après ce drame, sa fille Joyce donne naissance à Patrick...

Patrick Weber a confié à la presse :   "Quand j'étais enfant, on me disait que ma grand-mère était morte de chagrin et je dois avouer que je n'avais pas cherché plus loin. Puis, je devais avoir 11 ou 12 ans, ma mère m'a avoué qu'elle était dépressive et s'était jetée dans un étang. Mais il a fallu longtemps pour que je cherche à en savoir plus. Ma mère avait l'âge des grands-mères de mes copains à l'école. Je ne m'entendais pas trop bien avec elle, j'avais l'impression qu'elle racontait toujours les mêmes choses, ce n'était pas très drôle. J'ai cherché très tôt à être indépendant. J'avais l'impression qu'elle ne s'intéressait pas à mon travail. Plus tard, j'ai découvert qu'elle gardait tous les articles que j'écrivais ou dans lesquels on parlait de moi, et qu'elle les envoyait à sa cousine en Angleterre. J'en ai pleuré... 

J'ai toujours été très féministe. Les injustices faites aux femmes, je ne supporte pas. Ma grand-mère, comme les autres femmes, elles ont fait vivre leur pays durant les guerres, mais elle n'avait aucun pouvoir de décision, ni droit de vote, ni argent en propre. C'est aussi toutes ces injustices que je raconte à travers la personne de Maggie. J'étais réticent au départ. L'autofiction, ce n'est pas trop mon truc. Puis, je me suis dit que si j'arrivais à toucher quelque chose d'universel à partir d'un cas particulier, ce serait une belle aventure". 

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