mercredi 3 mai 2017

"Deux mères pour une fille" (Patricia Emsens)

                                           Patricia Emsens Deux mères pour une fille

Après "Retour à Patmos", la romancière belge Patricia Emsens nous propose "Deux mères pour une fille" (Editions des Busclats) qui aborde le thème de l'adoption. Greta est née de la rencontre entre la jeune Anke et un soldat américain rencontré dans le bar de ses parents. Plutôt que d'accoucher sous x, Anke a préféré être mère pendant deux mois, puis placer la fillette dans un couvent où elle est heureuse, protégée par Sœur Thérèse. En 1953, Lucie, une institutrice, et son mari médecin viennent la chercher pour l'adopter. Rebaptisée Anemie, Greta imagine que c'est temporaire et qu'après l'été, elle retrouvera ces religieuses qui lui manquent. Même si elle s'attache aussi à sa nouvelle maison et à sa nouvelle vie. Et puis, elle grandit...

Patricia Emsens a confié au groupe Vers l'Avenir :   "Beaucoup d'enfants d'Américains venus en Europe après la guerre, et qui sont ensuite rentrés chez eux, ont été adoptés. C'est un sursaut de vie, à la fois pour ces mères qui mettent les enfants sur la route et pour ces familles qui les adoptent. Le réseau catholique s'est beaucoup occupé de cela, mais c'est une histoire dont on ne parle pas. Même si j'ai découvert qu'il existe un site sur ces enfants, dont certains sont partis en Amérique.

Quant au côté bilingue, cela vient de ma propre expérience. C'est un univers dans lequel j'ai toujours vécu. Je viens d'une famille francophone de Flandre et, en plus, ma mère est argentine. Des mots flamands font ainsi partie de mon enfance. Aujourd'hui, c'est certainement beaucoup plus clivé. D'autre part, ce bilinguisme a du sens par rapport à cette petite aux deux mamans et prénoms.

Le roman a été réécrit sept ou huit fois. C'est le fruit d'un travail avec les éditrices. Au début, les phrases étaient beaucoup plus longues, descriptives, et puis c'est devenu trop sec, austère, presque squelettique, et çà n'allait toujours pas. J'ai tout repris à la main, j'y ai mis de la chair et, finalement, je suis arrivée à mon propre style".

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