Patricia Emsens a confié au groupe Vers l'Avenir : "Beaucoup d'enfants d'Américains venus en Europe après la guerre, et qui sont ensuite rentrés chez eux, ont été adoptés. C'est un sursaut de vie, à la fois pour ces mères qui mettent les enfants sur la route et pour ces familles qui les adoptent. Le réseau catholique s'est beaucoup occupé de cela, mais c'est une histoire dont on ne parle pas. Même si j'ai découvert qu'il existe un site sur ces enfants, dont certains sont partis en Amérique.
Quant au côté bilingue, cela vient de ma propre expérience. C'est un univers dans lequel j'ai toujours vécu. Je viens d'une famille francophone de Flandre et, en plus, ma mère est argentine. Des mots flamands font ainsi partie de mon enfance. Aujourd'hui, c'est certainement beaucoup plus clivé. D'autre part, ce bilinguisme a du sens par rapport à cette petite aux deux mamans et prénoms.
Le roman a été réécrit sept ou huit fois. C'est le fruit d'un travail avec les éditrices. Au début, les phrases étaient beaucoup plus longues, descriptives, et puis c'est devenu trop sec, austère, presque squelettique, et çà n'allait toujours pas. J'ai tout repris à la main, j'y ai mis de la chair et, finalement, je suis arrivée à mon propre style".
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire