Le projet de la Maison de la Poésie (www.maisondelapoesie.com) est né en 1964 de la rencontre des poètes Francis Chenot et Francis Tessa, avec ensuite Alain Gerbaut et Rio di Maria. Après un détour de sept ans à Flémalle, l'association revient en 1986 à Amay où elle rachète la maison entièrement rénovée qui abrite aujourd'hui l'ensemble des installations. C'est une structure complexe qui rassemble une section animation (comme CEC Plume et Pinceau), une imprimerie, une section édition et la partie administrative. Une maison largement ouverte sur le monde artistique et littéraire qui accueille des écrivains et artistes en résidence, expose et publie leurs œuvres, multiplie les animations, publie les petites éditions littéraires mais aussi sa propre production sous l'enseigne L'Arbre à Paroles.
Son responsable David Giannoni confiait récemment à la revue Le Carnet et les Instants (le-carnet-et-les-instants.net) : "Francis Tessa entendait prendre sa retraite et l'a signifié au Ministère de la Culture qui, au courant de mes activités, m'a demandé de reprendre le projet qui s'endormait un peu. J'ai commencé par trois mois de bénévolat, tout en gardant un mi-temps chez les sans abris où j'organisais les espaces de parole. Comme il y avait beaucoup de réticences des anciens face aux changements, nous nous sommes donnés de deux à trois ans pour opérer les changements, pour dynamiser et pérenniser les éditions. Nouvelle avancée en 2011 lorsque nous avons pu engager Antoine Wauters, l'auteur de "Nos mères", comme assistant éditiorial et relancer vraiment les éditions. Avec notamment la collection "If", attentive surtout à la qualité du travail d'écriture. Aujourd'hui, nous sommes à un moment charnière. La structure exige qu'on l'amplifie et l'on n'est pas actuellement dans un contexte financier qui soit favorable aux subventions. Mais nous trouverons bien d'autres moyens pour y arriver...
L'édition de poésie, c'est une folie. Comme pour toute folie, on arrête ou on continue. Mais la poésie, c'est pour moi, non pas une seconde mais une première nature. Je ne peux pas imaginer que tout ce combat ne serve à rien. Donc, on est ouverts, on observe, on écoute, on multiplie les événements qui nous permettent des rencontres avec des passionnés ou des personnes qui nous découvrent. Mais il faut bien savoir que l'édition de poésie ne pourra jamais donner en quantité de vente ce qu'on aimerait qu'elle donne. Par contre, je pense que la poésie est de plus en plus une source de nourriture pour tout un public de lecteurs passionnés, mais aussi d'auteurs, artistes, acteurs, hommes de théâtre ou de cinéma, universitaires".
mercredi 6 mai 2015
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Triste en effet de constater que la poésie ne se vend pas. Mais c'est certain, il faut s'accrocher.
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