mardi 30 mars 2010

Quelques auteurs belges (2ème partie)

Charles Plisnier (1896-1952)
Originaire de Ghlin dans la province de Hainaut, Charles Plisnier était avocat à Bruxelles. Conquis par les idées de la révolution russe de 1917, il adhère en 1919 au Parti Communiste Belge qui l'exclut neuf ans plus tard. Charles Plisnier s'éloigne ensuite de la vie politique pour se consacrer à l'écriture de romans, essais, nouvelles et poésies. En 1937, il est élu à l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique et reçoit le prestigieux Prix Goncourt pour ses romans "Mariage" et "Faux passeports". En 1950, Charles Plisnier devient président de l'Union fédéraliste des minorités et régions européennes, et publie un article intitulé "Naissance de l'idée d'Europe". Ses archives se trouvent aujourd'hui à la Maison Losseau à Mons.

Arthur Masson (1896-1970)
Arthur Masson a été professeur de français à l'Athénée Royal de Nivelles et à l'Ecole moyenne de Nivelles jusqu'à sa retraite en 1946. Sa carrière d'écrivain débute en 1935 lorsque son poème "L'adieu des petites gens" obtient le Prix Albert Ier et est publié à Paris. Ses trois premiers romans sortent avant la deuxième guerre mondiale : "La vie du bienheureux Toine Culot", "La farce des oiseaux" et "Toine, maïeur de Trignolles". En 1942, il est arrêté par les Allemands et incarcéré à la citadelle de Huy. Arthur Masson obtient le Prix triennal Georges Garnir 1948, décerné par l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Ses romans se déroulent au milieu du 20ème siècle, où règne la joie de vivre. Il n'aime pas Bruxelles et tente, à travers ses livres, de combattre l'exode rural vers les villes en présentant une société un peu factice où ses personnages ont un comportement idéalisé. Il décède à Namur en 1970.

Georges Simenon (1903-1989)
Son père étant malade, Georges Simenon arrête ses études en 1918 et devient journaliste à "La Gazette de Liège". Il part vivre à Paris en 1922. Au cours de sa carrière très féconde, Simenon publie environ 400 livres, mais il est surtout connu pour sa série des Maigret qu'il lance en 1931. Les aventures du commissaire Maigret connaissent un succès immédiat et sont traduites en une cinquantaine de langues. Maigret conçoit ses enquêtes policières comme des enquêtes psychologiques : il tente de s'identifier au coupable et fréquente ses proches et les lieux où il vit. En 1972, Georges Simenon arrête d'écrire ses romans et se retire en Suisse. Il publie cependant ses mémoires, fait don de ses archives littéraires à l'Université de Liège et crée le Fonds Simenon.

Stanislas-André Steeman (1908-1970)
Né à Liège, Stanislas-André Steeman est l'auteur de 37 romans et deux pièces de théâtre. Il a également été journaliste pour "La Nation Belge" de 1928 à 1932. Il reçoit en 1937 le Grand Prix du Roman d'Aventures pour "Six hommes morts". C'est en 1939 que son plus célèbre roman, "L'assassin habite au 21", paraît en neuf feuilletons de trois pages dans "Le Soir Illustré", puis aux Editions du Masque. "Légitime Défense", son seul roman écrit durant la deuxième guerre mondiale, est adapté en 1947 au cinéma par Henri-Georges Clouzot sous le nom de "Quai des Orfèvres". Onze films seront réalisés à partir de son oeuvre, mais Stanislas-André en était toujours mécontent. Considéré avec Agatha Christie et Georges Simenon comme un des meilleurs spécialistes du roman policier, Stanislas-André Steeman a reçu différents hommages : une plaque commémorative a été posée sur les façades de sa maison natale à Liège et au 21, val de Cambre à Ixelles où il a écrit "L'assassin habite au 21", une rue porte son nom à Braine-l'Alleud, les Editions du Masque ont publié l'intégrale de son oeuvre en six volumes, un timbre lui a été consacré, il est repris dans "Le Petit Larousse", et son fils l'humoriste Stéphane Steeman a organisé deux expositions pour le centenaire de sa naissance en 2008.

Jacqueline Harpman (1929)
Licenciée en psychologie, Jacqueline Harpman - née en 1929 à Etterbeek - commence à écrire dans les années 50. Elle obtient le Prix Rossel 1959 pour "Brève Arcadie". Dans sa bibliographie, on note "La plage d'Ostende", "Le bonheur dans le crime", "Orlanda" (Prix Médicis 1996), "Mes Oedipe", etc. En 1993, elle donne une série de conférences sur le thème "Qu'est-ce qu'écrire?" dans le cadre de la chaire de poétique de l'UCL. La Société des Gens de Lettres en France lui a remis le Grand Prix de Littérature 2006 pour l'ensemble de son oeuvre.

3 commentaires :

  1. Aaah, Jacqueline Harpman, tout ce que j'aime!

    Et un des premiers livres piqués dans la bibliothèque de mes parents fut ... Mariages de Charles Plisnier!

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  2. Bon,humhum, y a encore du boulot et des lectures... COntinue à nous donner des idées surtout.

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  3. Charles Bertin... Maria Van Rysselberghe (Il y a quarante ans)... Françoise Mallet-Joris... Suzanne Lilar... Maud Frère (fabuleuse Maud Frère, "Guido", "Vacances secrètes", "Le temps d'une carte postale") Odilon-Jean Périer (poète), Charles Van Lerberghe (poète), Robert Goffin, Auguste Marin, et tant, et tant...

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