mardi 30 mars 2010

Quelques auteurs belges (2ème partie)

Charles Plisnier (1896-1952)
Originaire de Ghlin dans la province de Hainaut, Charles Plisnier était avocat à Bruxelles. Conquis par les idées de la révolution russe de 1917, il adhère en 1919 au Parti Communiste Belge qui l'exclut neuf ans plus tard. Charles Plisnier s'éloigne ensuite de la vie politique pour se consacrer à l'écriture de romans, essais, nouvelles et poésies. En 1937, il est élu à l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique et reçoit le prestigieux Prix Goncourt pour ses romans "Mariage" et "Faux passeports". En 1950, Charles Plisnier devient président de l'Union fédéraliste des minorités et régions européennes, et publie un article intitulé "Naissance de l'idée d'Europe". Ses archives se trouvent aujourd'hui à la Maison Losseau à Mons.

Arthur Masson (1896-1970)
Arthur Masson a été professeur de français à l'Athénée Royal de Nivelles et à l'Ecole moyenne de Nivelles jusqu'à sa retraite en 1946. Sa carrière d'écrivain débute en 1935 lorsque son poème "L'adieu des petites gens" obtient le Prix Albert Ier et est publié à Paris. Ses trois premiers romans sortent avant la deuxième guerre mondiale : "La vie du bienheureux Toine Culot", "La farce des oiseaux" et "Toine, maïeur de Trignolles". En 1942, il est arrêté par les Allemands et incarcéré à la citadelle de Huy. Arthur Masson obtient le Prix triennal Georges Garnir 1948, décerné par l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Ses romans se déroulent au milieu du 20ème siècle, où règne la joie de vivre. Il n'aime pas Bruxelles et tente, à travers ses livres, de combattre l'exode rural vers les villes en présentant une société un peu factice où ses personnages ont un comportement idéalisé. Il décède à Namur en 1970.

Georges Simenon (1903-1989)
Son père étant malade, Georges Simenon arrête ses études en 1918 et devient journaliste à "La Gazette de Liège". Il part vivre à Paris en 1922. Au cours de sa carrière très féconde, Simenon publie environ 400 livres, mais il est surtout connu pour sa série des Maigret qu'il lance en 1931. Les aventures du commissaire Maigret connaissent un succès immédiat et sont traduites en une cinquantaine de langues. Maigret conçoit ses enquêtes policières comme des enquêtes psychologiques : il tente de s'identifier au coupable et fréquente ses proches et les lieux où il vit. En 1972, Georges Simenon arrête d'écrire ses romans et se retire en Suisse. Il publie cependant ses mémoires, fait don de ses archives littéraires à l'Université de Liège et crée le Fonds Simenon.

Stanislas-André Steeman (1908-1970)
Né à Liège, Stanislas-André Steeman est l'auteur de 37 romans et deux pièces de théâtre. Il a également été journaliste pour "La Nation Belge" de 1928 à 1932. Il reçoit en 1937 le Grand Prix du Roman d'Aventures pour "Six hommes morts". C'est en 1939 que son plus célèbre roman, "L'assassin habite au 21", paraît en neuf feuilletons de trois pages dans "Le Soir Illustré", puis aux Editions du Masque. "Légitime Défense", son seul roman écrit durant la deuxième guerre mondiale, est adapté en 1947 au cinéma par Henri-Georges Clouzot sous le nom de "Quai des Orfèvres". Onze films seront réalisés à partir de son oeuvre, mais Stanislas-André en était toujours mécontent. Considéré avec Agatha Christie et Georges Simenon comme un des meilleurs spécialistes du roman policier, Stanislas-André Steeman a reçu différents hommages : une plaque commémorative a été posée sur les façades de sa maison natale à Liège et au 21, val de Cambre à Ixelles où il a écrit "L'assassin habite au 21", une rue porte son nom à Braine-l'Alleud, les Editions du Masque ont publié l'intégrale de son oeuvre en six volumes, un timbre lui a été consacré, il est repris dans "Le Petit Larousse", et son fils l'humoriste Stéphane Steeman a organisé deux expositions pour le centenaire de sa naissance en 2008.

Jacqueline Harpman (1929)
Licenciée en psychologie, Jacqueline Harpman - née en 1929 à Etterbeek - commence à écrire dans les années 50. Elle obtient le Prix Rossel 1959 pour "Brève Arcadie". Dans sa bibliographie, on note "La plage d'Ostende", "Le bonheur dans le crime", "Orlanda" (Prix Médicis 1996), "Mes Oedipe", etc. En 1993, elle donne une série de conférences sur le thème "Qu'est-ce qu'écrire?" dans le cadre de la chaire de poétique de l'UCL. La Société des Gens de Lettres en France lui a remis le Grand Prix de Littérature 2006 pour l'ensemble de son oeuvre.

samedi 27 mars 2010

Quelques auteurs belges (1ère partie)

Charles De Coster (1827-1879)
De père flamand et de mère wallonne, Charles De Coster est un écrivain belge de langue française qui est passé à la postérité pour son livre "La légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d'Ulenspiegel". Ce récit épique et populaire se déroule à Damme au 16ème siècle et a pour toile de fond la résistance de la Flandre à la tyrannie sectaire de Philippe II d'Espagne. Epris de justice et de liberté, le personnage de Thyl Ulenspiegel - dont le nom a donné espiègle à la langue française - symbolise l'affranchissement des peuples opprimés. Lors de sa sortie, ce livre est critiqué et n'a pas beaucoup de succès, mais il est aujourd'hui considéré comme le début de la littérature belge. Traduit en une trentaine de langues, il a été adapté au théâtre, à l'opéra, à l'écran, en comédie musicale et en bande dessinée.

Camille Lemonnier (1844-1913)
Né à Ixelles, Camille Lemonnier effectue ses études secondaires à l'Athénée Royal de Bruxelles. A l'occasion de l'Exposition générale des Beaux-Arts, il publie son premier ouvrage de critique artistique : "Salon de Bruxelles". Il fréquente beaucoup de peintres. Son livre "Un mâle" (sorti en 1881) provoque le scandale à Bruxelles, mais a beaucoup de succès à Paris, où il reçoit les félicitations de Zola et Daudet. A partir de 1883, Camille Lemonnier réunit chaque vendredi chez lui les écrivains de "La Jeune Belgique". Lorsqu'un jury officiel lui refuse le Prix Quinquennal de Littérature, ceux-ci organisent un banquet au cours duquel ils le proclament "Maréchal des Lettres Belges". Il obtient finalement le Prix Quinquennal en 1888. Sa longue bibliographie compte des romans, des essais, des contes et des nouvelles. Sa maison accueille aujourd'hui le siège de l'Association des Ecrivains Belges.

Georges Rodenbach (1855-1898)
Georges Rodenbach (né à Tournai) est le condisciple d'Emile Verhaeren au Collège Sainte-Barbe de Gand. Il effectue ensuite des études de droit. Son premier ouvrage est un recueil de poèmes : "Le foyer et les champs". Comme beaucoup d'écrivains belges de sa génération, il collabore à la revue "La Jeune Belgique". C'est lui qui y a introduit Maurice Maeterlinck. A partir de 1888, Georges Rodenbach s'installe définitivement à Paris, où il est correspondant pour "Le Journal de Bruxelles" et collaborateur régulier du "Figaro". Son oeuvre la plus connue est le roman "Bruges-la-Morte". De santé précaire, il s'éteint à l'âge de 43 ans.

Emile Verhaeren (1855-1916)
Né à Gand, Emile Verhaeren effectue des études de droit à l'UCL, mais une carrière d'avocat ne l'intéresse pas. "Les Flamandes", son premier recueil de poésies, est publié en 1883. Sa bibliographie contient une longue liste de critiques d'art, d'essais, de poèmes et de pièces de théâtre rédigés pendant trente-trois ans. Sur le plan personnel, après une série de deuils successifs qui ébranlent sa santé mentale, il rencontre sa future épouse qui lui apporte bonheur et sérénité. Ami personnel du roi Albert Ier et de la reine Elisabeth, Emile Verhaeren côtoie au cours de sa vie de nombreux écrivains (Rodenbach, Mallarmé, Maeterlinck, Verlaine, Gevers, ...), artistes (Ensor, Van Rysselberghe, Khnopff, Rodin, ...) et leaders socialistes (Vandervelde, Destrée, ...). Lors de la première guerre mondiale, il est trop âgé pour se battre, mais il défend et glorifie la Belgique et ses souverains à travers ses poésies, ses articles de journaux et ses conférences. Ce grand poète belge décède accidentellement en 1916 à la gare de Rouen. Ses derniers mots seront : "Je meurs...ma femme...ma patrie!".

Maurice Maeterlinck (1862-1949)
Maurice Maeterlinck est un écrivain belge originaire de Gand. Après ses études de droit, il commence sa carrière littéraire en publiant des poèmes dans la revue "La Jeune Belgique". Mais il a ensuite aussi écrit des essais, romans et pièces de théâtre. Ses oeuvres les plus connues sont "Serres chaudes", "L'Oiseau Bleu" et "Pelléas et Mélisande". Il est considéré comme l'un des chefs de file du mouvement symboliste au théâtre et a été l'un des premiers membres de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Maurice Maeterlinck reçoit le Prix Nobel de Littérature 1911 et est anobli par le roi Albert Ier. Après avoir passé la deuxième guerre mondiale aux Etats-Unis, il s'installe à Nice où il s'éteint en 1949. Son dernier ouvrage, "Bulles bleues" (paru en 1948) évoque les souvenirs de son enfance.

Quelques auteurs belges (1ère partie)

Charles De Coster (1827-1879)
De père flamand et de mère wallonne, Charles De Coster est un écrivain belge de langue française qui est passé à la postérité pour son livre "La légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d'Ulenspiegel". Ce récit épique et populaire se déroule à Damme au 16ème siècle et a pour toile de fond la résistance de la Flandre à la tyrannie sectaire de Philippe II d'Espagne. Epris de justice et de liberté, le personnage de Thyl Ulenspiegel - dont le nom a donné espiègle à la langue française - symbolise l'affranchissement des peuples opprimés. Lors de sa sortie, ce livre est critiqué et n'a pas beaucoup de succès, mais il est aujourd'hui considéré comme le début de la littérature belge. Traduit en une trentaine de langues, il a été adapté au théâtre, à l'opéra, à l'écran, en comédie musicale et en bande dessinée.

Camille Lemonnier (1844-1913)
Né à Ixelles, Camille Lemonnier effectue ses études secondaires à l'Athénée Royal de Bruxelles. A l'occasion de l'Exposition générale des Beaux-Arts, il publie son premier ouvrage de critique artistique : "Salon de Bruxelles". Il fréquente beaucoup de peintres. Son livre "Un mâle" (sorti en 1881) provoque le scandale à Bruxelles, mais a beaucoup de succès à Paris, où il reçoit les félicitations de Zola et Daudet. A partir de 1883, Camille Lemonnier réunit chaque vendredi chez lui les écrivains de "La Jeune Belgique". Lorsqu'un jury officiel lui refuse le Prix Quinquennal de Littérature, ceux-ci organisent un banquet au cours duquel ils le proclament "Maréchal des Lettres Belges". Il obtient finalement le Prix Quinquennal en 1888. Sa longue bibliographie compte des romans, des essais, des contes et des nouvelles. Sa maison accueille aujourd'hui le siège de l'Association des Ecrivains Belges.

Georges Rodenbach (1855-1898)
Georges Rodenbach (né à Tournai) est le condisciple d'Emile Verhaeren au Collège Sainte-Barbe de Gand. Il effectue ensuite des études de droit. Son premier ouvrage est un recueil de poèmes : "Le foyer et les champs". Comme beaucoup d'écrivains belges de sa génération, il collabore à la revue "La Jeune Belgique". C'est lui qui y a introduit Maurice Maeterlinck. A partir de 1888, Georges Rodenbach s'installe définitivement à Paris, où il est correspondant pour "Le Journal de Bruxelles" et collaborateur régulier du "Figaro". Son oeuvre la plus connue est le roman "Bruges-la-Morte". De santé précaire, il s'éteint à l'âge de 43 ans.

Emile Verhaeren (1855-1916)
Né à Gand, Emile Verhaeren effectue des études de droit à l'UCL, mais une carrière d'avocat ne l'intéresse pas. "Les Flamandes", son premier recueil de poésies, est publié en 1883. Sa bibliographie contient une longue liste de critiques d'art, d'essais, de poèmes et de pièces de théâtre rédigés pendant trente-trois ans. Sur le plan personnel, après une série de deuils successifs qui ébranlent sa santé mentale, il rencontre sa future épouse qui lui apporte bonheur et sérénité. Ami personnel du roi Albert Ier et de la reine Elisabeth, Emile Verhaeren côtoie au cours de sa vie de nombreux écrivains (Rodenbach, Mallarmé, Maeterlinck, Verlaine, Gevers, ...), artistes (Ensor, Van Rysselberghe, Khnopff, Rodin, ...) et leaders socialistes (Vandervelde, Destrée, ...). Lors de la première guerre mondiale, il est trop âgé pour se battre, mais il défend et glorifie la Belgique et ses souverains à travers ses poésies, ses articles de journaux et ses conférences. Ce grand poète belge décède accidentellement en 1916 à la gare de Rouen. Ses derniers mots seront : "Je meurs...ma femme...ma patrie!".

Maurice Maeterlinck (1862-1949)
Maurice Maeterlinck est un écrivain belge originaire de Gand. Après ses études de droit, il commence sa carrière littéraire en publiant des poèmes dans la revue "La Jeune Belgique". Mais il a ensuite aussi écrit des essais, romans et pièces de théâtre. Ses oeuvres les plus connues sont "Serres chaudes", "L'Oiseau Bleu" et "Pelléas et Mélisande". Il est considéré comme l'un des chefs de file du mouvement symboliste au théâtre et a été l'un des premiers membres de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Maurice Maeterlinck reçoit le Prix Nobel de Littérature 1911 et est anobli par le roi Albert Ier. Après avoir passé la deuxième guerre mondiale aux Etats-Unis, il s'installe à Nice où il s'éteint en 1949. Son dernier ouvrage, "Bulles bleues" (paru en 1948) évoque les souvenirs de son enfance.

Quelques auteurs belges (1ère partie)

Charles De Coster (1827-1879)
De père flamand et de mère wallonne, Charles De Coster est un écrivain belge de langue française qui est passé à la postérité pour son livre "La légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d'Ulenspiegel". Ce récit épique et populaire se déroule à Damme au 16ème siècle et a pour toile de fond la résistance de la Flandre à la tyrannie sectaire de Philippe II d'Espagne. Epris de justice et de liberté, le personnage de Thyl Ulenspiegel - dont le nom a donné espiègle à la langue française - symbolise l'affranchissement des peuples opprimés. Lors de sa sortie, ce livre est critiqué et n'a pas beaucoup de succès, mais il est aujourd'hui considéré comme le début de la littérature belge. Traduit en une trentaine de langues, il a été adapté au théâtre, à l'opéra, à l'écran, en comédie musicale et en bande dessinée.

Camille Lemonnier (1844-1913)
Né à Ixelles, Camille Lemonnier effectue ses études secondaires à l'Athénée Royal de Bruxelles. A l'occasion de l'Exposition générale des Beaux-Arts, il publie son premier ouvrage de critique artistique : "Salon de Bruxelles". Il fréquente beaucoup de peintres. Son livre "Un mâle" (sorti en 1881) provoque le scandale à Bruxelles, mais a beaucoup de succès à Paris, où il reçoit les félicitations de Zola et Daudet. A partir de 1883, Camille Lemonnier réunit chaque vendredi chez lui les écrivains de "La Jeune Belgique". Lorsqu'un jury officiel lui refuse le Prix Quinquennal de Littérature, ceux-ci organisent un banquet au cours duquel ils le proclament "Maréchal des Lettres Belges". Il obtient finalement le Prix Quinquennal en 1888. Sa longue bibliographie compte des romans, des essais, des contes et des nouvelles. Sa maison accueille aujourd'hui le siège de l'Association des Ecrivains Belges.

Georges Rodenbach (1855-1898)
Georges Rodenbach (né à Tournai) est le condisciple d'Emile Verhaeren au Collège Sainte-Barbe de Gand. Il effectue ensuite des études de droit. Son premier ouvrage est un recueil de poèmes : "Le foyer et les champs". Comme beaucoup d'écrivains belges de sa génération, il collabore à la revue "La Jeune Belgique". C'est lui qui y a introduit Maurice Maeterlinck. A partir de 1888, Georges Rodenbach s'installe définitivement à Paris, où il est correspondant pour "Le Journal de Bruxelles" et collaborateur régulier du "Figaro". Son oeuvre la plus connue est le roman "Bruges-la-Morte". De santé précaire, il s'éteint à l'âge de 43 ans.

Emile Verhaeren (1855-1916)
Né à Gand, Emile Verhaeren effectue des études de droit à l'UCL, mais une carrière d'avocat ne l'intéresse pas. "Les Flamandes", son premier recueil de poésies, est publié en 1883. Sa bibliographie contient une longue liste de critiques d'art, d'essais, de poèmes et de pièces de théâtre rédigés pendant trente-trois ans. Sur le plan personnel, après une série de deuils successifs qui ébranlent sa santé mentale, il rencontre sa future épouse qui lui apporte bonheur et sérénité. Ami personnel du roi Albert Ier et de la reine Elisabeth, Emile Verhaeren côtoie au cours de sa vie de nombreux écrivains (Rodenbach, Mallarmé, Maeterlinck, Verlaine, Gevers, ...), artistes (Ensor, Van Rysselberghe, Khnopff, Rodin, ...) et leaders socialistes (Vandervelde, Destrée, ...). Lors de la première guerre mondiale, il est trop âgé pour se battre, mais il défend et glorifie la Belgique et ses souverains à travers ses poésies, ses articles de journaux et ses conférences. Ce grand poète belge décède accidentellement en 1916 à la gare de Rouen. Ses derniers mots seront : "Je meurs...ma femme...ma patrie!".

Maurice Maeterlinck (1862-1949)
Maurice Maeterlinck est un écrivain belge originaire de Gand. Après ses études de droit, il commence sa carrière littéraire en publiant des poèmes dans la revue "La Jeune Belgique". Mais il a ensuite aussi écrit des essais, romans et pièces de théâtre. Ses oeuvres les plus connues sont "Serres chaudes", "L'Oiseau Bleu" et "Pelléas et Mélisande". Il est considéré comme l'un des chefs de file du mouvement symboliste au théâtre et a été l'un des premiers membres de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Maurice Maeterlinck reçoit le Prix Nobel de Littérature 1911 et est anobli par le roi Albert Ier. Après avoir passé la deuxième guerre mondiale aux Etats-Unis, il s'installe à Nice où il s'éteint en 1949. Son dernier ouvrage, "Bulles bleues" (paru en 1948) évoque les souvenirs de son enfance.

mercredi 17 mars 2010

L'écrivain belge Jan Baetens

Né à Sint-Niklaas en 1957, Jan Baetens est un Flamand qui a fait le choix du français comme langue d'écriture. Professeur à la Katholieke Universiteit van Leuven, il parle également néerlandais avec son épouse et son fils. Adolescent, il découvre la littérature française lors d'un séjour chez la tante de son père en Wallonie. Il la lit d'abord en traduction, puis en français. En 1985, Jan Baetens fonde la maison d'édition "Les Impressions Nouvelles" avec son ami Benoît Peeters. En 1996, il sort son premier recueil de poèmes en français.

En 2008, Jan Baetens a reçu le Prix triennal de poésie de la communauté française pour "Cent fois sur le métier". Voilà un extrait du discours qu'il a prononcé à cette occasion :

"Aujourd'hui, les poètes flamands d'expression française sont plus rares encore que les 29 février ; et je ne pense pas être le seul à le regretter. Non pas par nostalgie, en songeant à tous ces auteurs flamands qui ont enrichi le patrimoine des Lettres belges, mais à cause du présent et surtout de l'avenir. Je crois en effet qu'une littérature gagne à s'ouvrir à celles et à ceux qui la choisissent librement (par conviction, par désir, par amour). C'est exactement mon cas. Tout le monde sait que je n'écris pas en français par atavisme, par tradition familiale, par souci de distinction, mais par une nécessité intérieure. Le choix du français est un choix voulu, pleinement assumé, que j'ai toujours défendu contre l'incompréhension et les moqueries de certains proches (du reste, presque personne en Flandre ne sait que j'écris). C'est le défi que pose le choix d'une langue étrangère qui m'a permis de trouver ma voix et ce sont les exemples de la littérature française et belge qui m'aident à me faire étranger à moi-même, condition sine qua non, selon moi, de toute parole véritablement littéraire. Ecrire n'est pas une manière de s'exprimer, mais une façon de "partager le sensible", pour citer Jacques Rancière, c'est-à-dire une façon de proposer aux lecteurs de nouvelles façons de voir le monde, et le mot important est ici monde et non le mot moi".

mardi 9 mars 2010

"Pont Désert" (Frank Andriat)

Installé sur le pont des Arts en face de l'île de la Cité à Paris, Julien, un quadragénaire désoeuvré, célibataire sans enfants, ne sait plus où il en est et on l'imagine au bord du suicide : "Je n'ai jamais eu l'art de rendre les gens heureux autour de moi. Ni d'être heureux avec eux. Le bonheur s'apprend par imprégnation et je n'ai pas été imprégné de beaucoup de beauté durant mon enfance. Ni après. La vie te largue et tu largues la vie. Quand on ne reçoit pas de cadeau, on n'a pas envie d'en faire".

Julien nous raconte son enfance monotone à Gorcy en Lorraine (non loin de la frontière belge), les longues absences de son papa délégué commercial et la détresse de sa mère. A 20 ans, il décide de quitter sa famille pour aller vivre à Paris. Mais la désillusion est grande : "Arriver à Paris, c'est entrer en indifférence. Tout à coup, le moi que je réussissais quand même à être à Gorcy n'était plus rien. Ici, personne ne me connaissait et je ne connaissais personne. Avec un peu de bagout, on finit toujours par se faire des amis, mais j'ai toujours été un solitaire et un muet".

Julien dépense toutes ses économies puis enchaîne les petits boulots mal payés, mais il n'a pas la vie palpitante qu'il croyait trouver dans la capitale, et se décrit comme "un anorexique de l'âme enfermé dans le refus de m'épanouir". Il nous parle de sa vie comme de "quarante années de galère avant de comprendre que c'est moi qui tiens les rames de mon désastre".

J'ai adoré ce beau roman de l'écrivain belge Frank Andriat que j'ai lu en une soirée. Certaines réflexions m'ont fait penser à ma vie ou à celle de proches. J'aime beaucoup cet extrait : "On croit toujours que l'autre est mieux que soi. Tu t'attaches aux lueurs qui brillent à l'extérieur sans prendre le temps d'observer la lumière en toi, même si elle n'est pas plus forte que la flamme d'une allumette".

Le roman se termine par une note positive : une rencontre imprévue sur le pont des Arts permet à Julien de faire la paix avec son passé et de mieux savourer le présent afin d'affronter l'avenir, d'avoir confiance en lui et d'être enfin heureux. Une vraie leçon de vie.

mercredi 3 mars 2010

Foire du Livre de Bruxelles 2010

C'est ce mercredi soir que le prince Laurent et la princesse Claire inaugureront la Foire du Livre de Bruxelles (http://www.flb.be/) qui se tiendra du jeudi 4 au lundi 8 mars 2010. De très nombreux auteurs et dessinateurs seront présents, comme nos célèbres compatriotes Amélie Nothomb, Eric-Emmanuel Schmitt, Pierre Kroll et Philippe Geluck.

Bravo à la province du Luxembourg qui, chaque année, loue un stand accueillant et bien présenté pour mettre en valeur les écrivains de cette province (toutes maisons d'éditions confondues). Plus d'infos sur www.servicedulivre.be/activite/Foire_du_livre_de_bruxelles.htm

Je voudrais souhaiter bon courage à l'écrivain liégeois Nicolas Ancion (qui a déjà laissé quelques commentaires sur ce blog) qui va relever le défi d'écrire un roman pendant 24h en direct de la Foire du Livre. Plus d'infos sur http://ancion.hautetfort.com/archive/2010/03/01/24h-chrono-dans-le-l-b-de-la-foire-du-livre.html

Chaque jour de cette semaine, notre amie journaliste Appoline Elter (qui est également déjà venue sur ce blog) consacre un article de son blog à la Foire du Livre de Bruxelles : http://editionsdelermitage.skynetblogs.be/post/7707008/foire-du-livre-de-bruxelles--notre-sequence-d

Bonne lecture à tous!