mercredi 19 août 2015
Amélie Nothomb titrée baronne par le Roi
Amélie Nothomb fait partie de la dizaine de Belges qui ont été anoblis par le roi Philippe à l'occasion de la fête nationale 2015. Elle a reçu le titre de baronne qui ne s'accompagne d'aucun privilège. Il est personnel et ne peut être transmis à sa descendance.
A chacune de mes visites à la Foire du Livre de Bruxelles, je suis fasciné par les dizaines et dizaines de personnes (en particulier des jeunes) qui font la file pendant des heures pour se faire dédicacer un roman par Amélie Nothomb. Cette dernière a toujours l'air disponible, agréable et simple. Qu'on aime ou qu'on déteste ce qu'elle écrit, elle mérite le respect car elle a redonné le goût de la lecture à de très nombreux jeunes. Mais qui se cache sous son éternel chapeau noir?
Issue d'une famille très connue en Belgique et fille d'un diplomate, Amélie est née au Japon en 1967 et a vécu ensuite en Chine, aux Etats-Unis, au Laos, en Birmanie et au Bangladesh. A l'âge de 17 ans, elle vient en Europe et effectue des études de philologie romane à l'Université Libre de Bruxelles, où elle aura du mal à se faire intégrer à cause de son nom et de sa personnalité décalée. Elle consacre son mémoire à l'œuvre de Bernanos.
Son diplôme en poche, Amélie retourne au Japon où elle travaille dans une grande entreprise. Après cette expérience pénible qu'elle raconte dans "Stupeur et tremblements", elle rentre en Belgique et publie "Hygiène de l'assassin" aux éditions Albin Michel en 1992. C'est un succès. Désormais, elle peut vivre de sa passion pour l'écriture et publie chaque année un roman en septembre. Elle est également l'auteur de textes pour la chanteuse française Robert et a reçu divers prix.
Construit sous forme d'abécédaire, "Amélie Nothomb de A à Z : portrait d'un monstre littéraire" de Michel Zumkir, contient des entretiens avec ses parents, sa sœur, son attachée de presse et des professionnels du monde de l'édition. On y apprend que ses livres sont traduits en 35 langues, qu'elle prend ses congés entre le 15 juillet et le 15 août, qu'elle est amoureuse mais ne souhaite pas avoir d'enfants. Elle aime, entre autres, la correspondance, l'art nouveau bruxellois, le Japon, la culture gréco-latine, le thé, la famille royale belge, Jacqueline Harpman et Mylène Farmer. Elle déteste être prise en photo et aller dans des cocktails mondains.
Une remarque de la mère d'Amélie m'a particulièrement surpris : "Ce succès me prive de mon enfant. Je ne la vois que quelques jours par an. A part çà, j'ai droit à un coup de fil de trois minutes par jour. J'en sais moins sur sa vie privée que beaucoup de mères. J'ignore où elle vit et avec qui. Nous ne pouvons jamais aller la voir chez elle. Elle est terriblement secrète".
Enfin, il faut noter l'objectivité sans complaisance et sans préjugé de Michel Zumkir qui s'est consacré à l'œuvre d'Amélie Nothomb et n'a pas cherché à entrer dans sa vie privée. Il a également le mérite d'avoir écrit un livre accessible au grand public.
Cliquez ci-dessous sur "Nothomb Amélie" pour retrouver mes autres articles consacrés à cet auteur belge.
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