dimanche 19 janvier 2014

Premier roman de Martin Buysse

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Le Namurois Martin Buysse a déjà une carrière professionnelle bien remplie derrière lui :  doctorat en sciences physiques de l'UCL en 2003, directeur du campus de l'Institut Supérieur d'Architecture Saint-Luc à Tournai de 2010 à 2013, professeur à la faculté d'architecture de l'UCL. Parallèlement, cela fait une dizaine d'années qu'il écrit, sans réussir à être publié. C'est désormais chose faite avec "La logique du sang" paru aux éditions Zellige dans la collection "Vents du Nord" (www.zellige.fr/collections/vents_nord/vents.html).

"La logique du sang" raconte l'histoire de François qui s'éprend follement d'une jeune Palestinienne venue poursuivre ses études en Belgique. De leur amour naît une petite fille, Farah. La passion s'étiole, le couple se sépare et, lors d'un voyage à Gaza, la maison où Sana et sa fille séjournent, est la cible d'une opération militaire. Toutes deux sont retrouvées mortes dans les décombres. François n'a désormais plus qu'une idée en tête : se venger. Il met en place un plan implacable...

A l'occasion de la sortie de son roman, Martin Buysse a répondu aux questions de la journaliste Isabelle Monnart pour "La Dernière Heure" :

"C'est un fait divers qui vous a dicté ce roman?
- C'est plus qu'un fait divers puisque çà a eu des retentissements dans la presse internationale. Il s'agit d'une exécution extrajudiciaire, un assassinat ciblé, qui a eu lieu en 2002 dans les territoires palestiniens. Une bombe d'une tonne avait été larguée par un avion de chasse israélien, et cela avait fait de nombreuses victimes. Des années plus tard, une plainte avait été déposée devant un tribunal espagnol. Et puis, quand je lis un bouquin, j'ai envie d'être pris aux tripes. La question de la vengeance, c'est assez fascinant. Les enfants, aussi, çà fait vibrer particulièrement. Mais je ne savais pas ce qui allait arriver à ce bonhomme, s'il irait au bout de son projet.

- Votre écriture est très sèche, presque clinique?
- J'ai toujours eu du mal à couper dans mes textes, à réécrire. Cela dit, je sais d'emblée qu'il faut éviter les adverbes, les redondances. Je ne pense pas que cette sécheresse soit liée à l'intrigue du livre. Mais c'est peut-être l'amour du style qui m'a amené à l'écriture. Même s'il ne doit surtout pas être un obstacle entre le lecteur et l'histoire.

- Est-ce que vous vous êtes senti le droit de n'être pas moral dans votre histoire?
- Oui. En même temps, je n'ai pas grande expérience sur la question. Mais on raconte une histoire, c'est une fiction et on n'a pas besoin de se protéger. Après, on pense ce qu'on veut du héros et de ce qui se passe. Mais, pour tout dire, je ne donne pas très cher de sa peau. Plus largement, je me demande ce qu'il va devenir, après tout çà. Tout ce qu'il fait n'est qu'une fuite en avant".

3 commentaires :

  1. En effet, on n'a pas besoin d'être moral au travers de ses personnages, et c'est une belle liberté... Ceci doit être un thème assez dur et violent à traiter...

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  2. Un sujet passionné et passionnant mais il y a tant de choses à lire!!

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