mardi 5 avril 2011

"Les dessous de tables" (Nicole Versailles)

Dans son roman autobiographique "L'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers", Nicole Versailles nous racontait combien elle avait souffert de ne pas être comprise par ses parents, de vivre une enfance bridée par les corsets de la religion, et dénuée de toute fantaisie, liberté et joie de vivre. Ce recueil de 18 nouvelles en est un peu le prolongement car il explore les secrets de famille, les non-dits, les dessous de table. Autre ressemblance : la présence des femmes au coeur de ces deux livres. On retrouve tous un peu de nos vies dans ces nouvelles qui traitent de nos rapports les uns avec les autres. Ce recueil est très bien écrit, mais j'ai été plus touché par "L'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers" et j'ai trouvé que certains passages un peu crus n'apportaient rien.

Le livre se termine par un bon résumé de la Vie : "Il y aura toujours des pommes dans les pommiers du grand jardin familial. Il y aura toujours des automnes pour les cueillir, pour les éplucher et les cuire dans la cuisine, au gré des bavardages, des éclats de rire, des silences et des chagrins de la vie. Au fil du temps, des naissances et des morts qui jalonnent l'histoire de cette grande maison familiale. Et il pense que c'est dans l'ordre des choses...".

5 commentaires :

  1. Bonsoir à vous, j'ai lu avec intérêt ce compte rendu honnête et engageant. Bravo! Apolline Elter

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  2. merci Petit Belge...
    et bonne journée

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  3. Revenant te lire aujourd'hui, avec un peu plus de temps, je voulais te remercier pour cette note. Tu dis des choses très vraies: que l'accent est mis sur les femmes, que ce livre est en quelque sorte le prolongement du précédent... oui tu as raison
    Et l'extrait que tu cites, je l'aime beaucoup, il fait partie de la dernière nouvelle qui est peut-être ma préférée...
    MERCI

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  4. J'aime les les liens que tu fais dans ce billet. beau résumé bien nuancé!

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  5. Dès le premier extrait, puis un deuxième, un troisième, j'ai accroché à cette belle continuité, cette progression inéluctable. J'ai marché ! Puis, la lecture devint répétitive, le schéma usé, les clichés surmenés.
    Est-ce le souci de se conformer à un modèle prédéfini, une sorte "d'écriture encadrée" qui amène l'auteure à ce train-train un peu lassant?
    Des idées, bien sûr, des jaillissements, même, trois premières nouvelles éclatantes et sonnant juste, puis une sorte de déconfiture.
    J'ai tout de même pointé ce livre parmi ceux "à relire", laissant à Nicole Versailles le bénéfice du doute.
    Ron Dorlan

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