L'humoriste, chroniqueur et comédien belge Bruno Coppens (www.brunocoppens.com) vient de sortir un recueil de ses chroniques, intitulé "Le fond de l'ère effraie" (éditions Luc Pire). Voici l'interview qu'il a accordée au journal "La Dernière Heure/Les Sports" :
"Où puisez-vous votre inspiration pour l'écriture de vos billets?
- Je pars généralement d'observations de la vie quotidienne. En lisant les journaux, certaines choses m'interpellent. Je démontre aux gens avec ce bouquin que je peux les convaincre du contraire de ce qu'ils pensent. Il est possible d'être contre Obama, d'être contre ceux qui sont contre Reynders, d'être contre ceux qui sont contre le prince Laurent.
- A la lecture de la presse, quelles sont les informations qui retiennent le plus votre attention?
- Monseigneur Léonard qui fait pire que mieux en comparant les "homorexiques" et les "anosexuels" puisque lui-même ne sait plus qui est qui ; le MR qui essaie de se donner un visage beaucoup plus humain ; Jean-Michel Javaux qui avoue ses convictions religieuses.
- Quelle est l'origine de votre passion pour la langue française?
- Bien qu'on habite à Tournai, ma maman parlait le flamand. Donc, très petit déjà, je savais qu'il fallait se battre avec le français. En grandissant, j'ai découvert les problèmes linguistiques et communautaires. Et j'ai compris qu'il fallait défendre notre patrimoine culturel et linguistique. Mes premiers textes, c'étaient des poésies pour séduire les filles. Dès mon entrée à l'unif, j'ai commencé à écrire des textes assez potaches qui faisaient rire les autres étudiants.
- Vous êtes licencié en philologie romane. Comment vous êtes-vous retrouvé sur scène?
- En 1982, alors que je terminais mes études, j'ai remporté le Prix de la Presse et du Public au Festival du Rire de Rochefort. Je rêvais d'être prof de français. Ces études m'ont permis d'entrer de plein pied dans la langue française. Mais le métier d'enseignant m'a déçu. Je n'avais pas la vocation. Ce que je n'aime pas avec l'école, c'est qu'elle dégoûte les jeunes de la langue française. Aujourd'hui, avec mes spectacles, je veux transmettre aux jeunes le goût de la langue française. Il faut qu'ils comprennent qu'elle n'appartient pas à Larousse et à Robert!".
mardi 23 février 2010
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"Ce que je n'aime pas avec l'école, c'est qu'elle dégoûte les jeunes de la langue française"
RépondreSupprimerEst-ce ce que tu constates avec tes élèves? N'est-ce pas souvent le professeur qui donne le goût de sa matière? Article intéressant en tout cas. Merci
Je ne sais pas ce qui se passe dans les écoles de nos jours... Moi j'adorais justement le français, rédaction, analyses de textes etc...
RépondreSupprimerMais je sais que les choses changent, et que le français, comme toutes les langues, est "colonisé" de slangs divers, d'abréviations de text messages, de mots venant d'ailleurs pour faire "culture"... et ce n'est pas des plus heureux...
Voilà un ouvrage tentant. Merci de nous le faire découvrir!
RépondreSupprimerTrès cordialement,
Apolline Elter