Originaire d'Ath mais habitant aujourd'hui Saint-Symphorien, Philippe Desterbecq, instituteur primaire, vient de sortir "Nouvelles et textes de moi" aux éditions Elzévir et d'accorder une interview au "Jeudi Soir" :
"Pourquoi avoir choisi d'écrire un recueil de nouvelles?
- J'avais déjà écrit deux romans (dont un pour enfant) qui étaient restés dans mes tiroirs. Je les avais envoyés à plusieurs maisons d'édition mais j'avais essuyé des refus. Ecrire des histoires pour qu'elles restent dans un tiroir n'est pas intéressant. Les nouvelles rassemblées dans ce recueil sont celles que j'ai écrites à l'occasion de différents concours littéraires. J'ai eu envie de les rassembler dans un recueil.
- Quels sont les avantages qu'offre l'écriture de nouvelles?
- Les histoires sont écrites en peu de temps. Ecrire un roman en demande davantage et, ayant une activité professionnelle à côté, je n'en ai pas beaucoup.
- Avez-vous rassemblé ces nouvelles en suivant un fil conducteur particulier?
- Non. Car les concours pour lesquels j'avais écrit les nouvelles avaient des thèmes différents. Certains lecteurs m'ont dit qu'elles présentaient toutes des personnages ayant des problèmes psychologiques. Je ne suis pas d'accord avec cette vision. Je pense que les personnages se rejoignent par les difficultés qu'ils ont connues dans leur enfance. J'ai simplement pris les nouvelles que j'aimais le plus.
- Comment concevez-vous vos personnages?
- Ils s'imposent à moi, je ne choisis pas de les créer. D'ailleurs, si certaines nouvelles se terminent de façon malheureuse, je ne le cherche pas. C'est l'écriture qui me conduit où elle veut. Je ne sais jamais où une histoire va me mener. Quelques personnes de mon entourage m'ont dit qu'elles ne me reconnaissaient pas dans ce recueil. C'est un peu comme si les personnages étaient près de moi et qu'ils me disaient : "Ecris mon histoire!".
- Vous faites donc une distinction entre vos écrits et vous?
- Absolument. Je pense que cet ouvrage est simplement le reflet de la vie. Et dans la vie, les histoires ne se finissent pas toujours bien. Je rapproche le rôle d'écrivain à celui d'acteur : ce n'est pas parce qu'un comédien interprète le rôle d'un tueur qu'il en est un. C'est pareil pour moi, je ne suis pas ce que j'écris.
- Vous êtes instituteur. Enseignez-vous à vos élèves la passion pour l'écriture?
- C'est plus difficile. Je leur enseigne d'abord la passion pour la lecture. J'ai dans ma classe une bibliothèque bien fournie et je demande à mes élèves de lire cinq livres par année scolaire. Mais je ne les oblige jamais à lire un ouvrage. La lecture doit rester un plaisir. Si un élève prend un livre, il peut lire quelques pages et en choisir un autre si l'histoire ne lui dit rien. S'il ne lit qu'un livre jusqu'au bout, j'aurais déjà gagné!
- A quoi travaillez-vous en ce moment?
- J'ai fini une nouvelle et je poursuis les concours. J'en ai deux en cours. Je n'ai pas mis définitivement l'écriture des romans de côté, mais j'ai trouvé en la nouvelle un genre qui me plaît".
Plus d'infos sur http://www.philippedester.canalblog.com/
lundi 30 mars 2009
mardi 24 mars 2009
"Sur les pas des écrivains en Hainaut" (Robert Desessarts)
La série "Sur les pas des écrivains" est intéressante et agréable à lire : elle nous raconte où des auteurs sont nés ou ont séjourné, et elle nous explique, à l'aide d'extraits de livres, comment une région (ici la province du Hainaut) les a inspirés. En voici quelques exemples!
Chef-lieu du Hainaut, Mons a inspiré Charles Plisnier, Fernand Dumont et Charles Bertin. Mais Constant Malva fait remarquer dans son "Journal d'un mineur" : "La ville de Mons, qui touche au Borinage par Jemappes et par Cuesmes, n'appartient pas au Borinage. Le Montois dédaigne le Borain qui le lui rend bien". Né à Quaregnon, Constant Malva est l'auteur de plusieurs livres qui décrivent les difficiles conditions de travail dans les charbonnages (littérature prolétarienne). Le Borinage sert aussi de décor à "Happe-chair", un livre de Camille Lemonnier racontant la révolte des ouvriers contre le chômage et les baisses de salaire. Notons que la prison de Mons a accueilli, au 19ème siècle, l'écrivain Paul Verlaine, condamné pour avoir tiré deux coups de révolver sur Rimbaud!
Le château de Beloeil garde le souvenir du prince Charles-Joseph de Ligne, invité régulier des Cours européennes, qui a laissé de nombreux écrits intéressants sur la vie au 18ème siècle. Le village d'Erbisoeul accueille depuis de nombreuses années Pierre Coran, auteur de nombreux livres pour enfants et père du poète Carl Norac. Non loin de là, c'est à Lens que Paul Cuvelier a créé le personnage de bande dessinée Corentin avec le scénariste Van Hamme. Roger Foulon a fait connaître l'histoire de sa région de Thuin et y a développé de nombreuses activités littéraires, notamment à travers sa revue "Les feuillets du Spantôle". Rièzes a vu naître Arthur Masson qui a créé le personnage de Toine Culot, le maïeur du village imaginaire de Trignolles. Quant au poète Emile Verhaeren, il vivait plusieurs mois par an en bordure de la forêt du "Caillou-qui-bique" à Roisin.
Passons à la région du Centre. Une rue de La Louvière rappelle le souvenir de la Louviéroise Marguerite Bervoets, poète et essayiste, décapitée en 1944 à l'âge de trente ans. C'est à Marcinelle qu'est né Jules Destrée, ministre belge des Arts et Sciences et créateur de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. De son côté, Xavier Hanotte évoque Gosselies, sa ville natale, dans son roman "Manière noire". Fleurus a vu naître les deux frères romanciers Bernard Tirtiaux et François Emmanuel. Ajoutons aussi que Marcinelle a été un haut lieu de la bande dessinée belge à travers le "Journal de Spirou".
Remarque : la région de Tournai est reprise dans le livre "Sur les pas des écrivains de l'Escaut" qui présente notamment le Jardin des Poètes dans le petit cimetière du Mont-Saint-Aubert.
Chef-lieu du Hainaut, Mons a inspiré Charles Plisnier, Fernand Dumont et Charles Bertin. Mais Constant Malva fait remarquer dans son "Journal d'un mineur" : "La ville de Mons, qui touche au Borinage par Jemappes et par Cuesmes, n'appartient pas au Borinage. Le Montois dédaigne le Borain qui le lui rend bien". Né à Quaregnon, Constant Malva est l'auteur de plusieurs livres qui décrivent les difficiles conditions de travail dans les charbonnages (littérature prolétarienne). Le Borinage sert aussi de décor à "Happe-chair", un livre de Camille Lemonnier racontant la révolte des ouvriers contre le chômage et les baisses de salaire. Notons que la prison de Mons a accueilli, au 19ème siècle, l'écrivain Paul Verlaine, condamné pour avoir tiré deux coups de révolver sur Rimbaud!
Le château de Beloeil garde le souvenir du prince Charles-Joseph de Ligne, invité régulier des Cours européennes, qui a laissé de nombreux écrits intéressants sur la vie au 18ème siècle. Le village d'Erbisoeul accueille depuis de nombreuses années Pierre Coran, auteur de nombreux livres pour enfants et père du poète Carl Norac. Non loin de là, c'est à Lens que Paul Cuvelier a créé le personnage de bande dessinée Corentin avec le scénariste Van Hamme. Roger Foulon a fait connaître l'histoire de sa région de Thuin et y a développé de nombreuses activités littéraires, notamment à travers sa revue "Les feuillets du Spantôle". Rièzes a vu naître Arthur Masson qui a créé le personnage de Toine Culot, le maïeur du village imaginaire de Trignolles. Quant au poète Emile Verhaeren, il vivait plusieurs mois par an en bordure de la forêt du "Caillou-qui-bique" à Roisin.
Passons à la région du Centre. Une rue de La Louvière rappelle le souvenir de la Louviéroise Marguerite Bervoets, poète et essayiste, décapitée en 1944 à l'âge de trente ans. C'est à Marcinelle qu'est né Jules Destrée, ministre belge des Arts et Sciences et créateur de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. De son côté, Xavier Hanotte évoque Gosselies, sa ville natale, dans son roman "Manière noire". Fleurus a vu naître les deux frères romanciers Bernard Tirtiaux et François Emmanuel. Ajoutons aussi que Marcinelle a été un haut lieu de la bande dessinée belge à travers le "Journal de Spirou".
Remarque : la région de Tournai est reprise dans le livre "Sur les pas des écrivains de l'Escaut" qui présente notamment le Jardin des Poètes dans le petit cimetière du Mont-Saint-Aubert.
mercredi 18 mars 2009
Amélie Nothomb et la Belgique
Voici un extrait de l'interview accordée par Amélie Nothomb à la revue trimestrielle "Les Amis de l'Ardenne" (n°23/ décembre 2008) :
"Vous avez découvert votre pays, la Belgique, à l'âge de 17 ans seulement. C'était un monde évidemment étranger pour vous et vous avez eu beaucoup de difficulté à vous y adapter. Pourtant, aujourd'hui, vous vous revendiquez clairement comme écrivain belge?
- Oui. De toute façon, cette identité, je l'ai toujours revendiquée, mais encore plus aujourd'hui que la nation est en perdition. C'est une volonté politique. Je pense qu'il faut une Belgique, il faut que ce pays demeure. Toute scission de la Belgique serait une catastrophe. Il faut vraiment éviter cela. Je crois que 99% des Belges en sont convaincus. C'est terrible, insensé, qu'une seule minorité de politiciens puisse créer de tels problèmes.
- Vous vous partagez entre Paris et Bruxelles. Quelle est la différence à vos yeux entre la vie culturelle bruxelloise et parisienne?
- Oh, cela n'a strictement rien à voir. Je dis toujours que Paris est la guerre et que Bruxelles est la paix. J'ai besoin d'aller régulièrement au front et j'ai besoin de retrouver régulièrement la paix. Tout cela est vrai aussi pour la vie culturelle. Présenter un spectacle, ou quoi que ce soit, à Paris est une expérience violente et dangereuse. En France, c'est toujours tout ou rien. Mais si on gagne la bataille, le succès est d'autant plus grand et étincelant. Paris est une ville violente et, pour cette raison, fascinante, mais aussi traumatisante. Bruxelles est une ville pacifique, mais si j'y vivais constamment, peut-être m'y ennuierais-je.
- Vous avez dit quelque part : "Les Belges ont des idées tordues". Jules César disait déjà : "L'absurdité en Belgique, c'est un pléonasme".
- Jules César a complètement raison. Nous étions surréalistes bien avant l'invention du surréalisme. Je remarque l'absurde à chaque fois que je retourne en Belgique. Je le remarque chez mes parents. Moi-même, je le suis sûrement complètement. L'océan qu'il y a entre la France et la Belgique me frappe très fort. C'est aussi pour cela qu'il faut que la Belgique demeure et que tout projet rattachiste est tout simplement une aberration".
"Vous avez découvert votre pays, la Belgique, à l'âge de 17 ans seulement. C'était un monde évidemment étranger pour vous et vous avez eu beaucoup de difficulté à vous y adapter. Pourtant, aujourd'hui, vous vous revendiquez clairement comme écrivain belge?
- Oui. De toute façon, cette identité, je l'ai toujours revendiquée, mais encore plus aujourd'hui que la nation est en perdition. C'est une volonté politique. Je pense qu'il faut une Belgique, il faut que ce pays demeure. Toute scission de la Belgique serait une catastrophe. Il faut vraiment éviter cela. Je crois que 99% des Belges en sont convaincus. C'est terrible, insensé, qu'une seule minorité de politiciens puisse créer de tels problèmes.
- Vous vous partagez entre Paris et Bruxelles. Quelle est la différence à vos yeux entre la vie culturelle bruxelloise et parisienne?
- Oh, cela n'a strictement rien à voir. Je dis toujours que Paris est la guerre et que Bruxelles est la paix. J'ai besoin d'aller régulièrement au front et j'ai besoin de retrouver régulièrement la paix. Tout cela est vrai aussi pour la vie culturelle. Présenter un spectacle, ou quoi que ce soit, à Paris est une expérience violente et dangereuse. En France, c'est toujours tout ou rien. Mais si on gagne la bataille, le succès est d'autant plus grand et étincelant. Paris est une ville violente et, pour cette raison, fascinante, mais aussi traumatisante. Bruxelles est une ville pacifique, mais si j'y vivais constamment, peut-être m'y ennuierais-je.
- Vous avez dit quelque part : "Les Belges ont des idées tordues". Jules César disait déjà : "L'absurdité en Belgique, c'est un pléonasme".
- Jules César a complètement raison. Nous étions surréalistes bien avant l'invention du surréalisme. Je remarque l'absurde à chaque fois que je retourne en Belgique. Je le remarque chez mes parents. Moi-même, je le suis sûrement complètement. L'océan qu'il y a entre la France et la Belgique me frappe très fort. C'est aussi pour cela qu'il faut que la Belgique demeure et que tout projet rattachiste est tout simplement une aberration".
samedi 14 mars 2009
Récompenses littéraires belges (mars 2009)
Le Prix Première (5.000 euros) récompense chaque année un premier roman francophone. Le jury était présidé par Corinne Boulangier et composé d'auditeurs de la radio La Première. Pour cette édition 2009, il a été attribué à Nicolas Marchal (32 ans), professeur de français dans l'enseignement secondaire, pour son roman "Les conquêtes véritables" publié aux Presses Universitaires de Namur. Les thèmes de l'héritage et de la transmission sont très présents dans son roman, ainsi que Napoléon, Cendras, Céline et Rimbaud. Préface de Paul Emond.
L'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique a remis début mars 14 prix littéraires (plus d'infos sur www.arllfb.be) :
- Prix Emile Polak : Antoine Wauters pour son recueil poétique "Debout sur la langue"
- Prix Georges Lackem : Raphaël Miccoli pour son recueil poétique "Coeur à corps"
- Prix Bosquet de Thoran : Werner Lambersy pour l'ensemble de son oeuvre
- Prix Eugène Schmits : Gaspard Hons pour son recueil poétique "Les abeilles de personne"
- Prix Georges Garnir : Armel Job pour son roman "Le commandant Bill"
- Prix Sander Pierron : Grégoire Polet pour son roman "Chucho"
- Prix André Praga : Philippe Blasband pour le scénario de son film "Coquelicots"
- Prix Félix Denayer : Huguette de Broqueville pour son roman "Lydia, l'éclat de l'inachevé"
- Prix Franz De Wever : Nicolas Ancion pour son recueil de nouvelles "Nous sommes tous des playmobiles"
- Prix Robert Duterme : Bernard Quiriny pour son recueil de nouvelles "Contes carnivores"
- Prix Jean Kobs : Serge Meurant pour son recueil de poésies "Ici-bas"
- Prix Verdickt-Rijdams : Jean-Louis Michaux pour son essai "L'énigme Schubert. Le mal qui ne pouvait dire son nom"
- Prix Emmanuel Vassaert : Frans De Haes pour son essai "Les pas de la voyageuse. Dominique Rolin"
- Prix Albert Mockel : Philippe Jones pour l'ensemble de son oeuvre poétique
Si vous avez lu un de ces livres ou de ces auteurs, n'hésitez pas à nous donner votre avis!
L'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique a remis début mars 14 prix littéraires (plus d'infos sur www.arllfb.be) :
- Prix Emile Polak : Antoine Wauters pour son recueil poétique "Debout sur la langue"
- Prix Georges Lackem : Raphaël Miccoli pour son recueil poétique "Coeur à corps"
- Prix Bosquet de Thoran : Werner Lambersy pour l'ensemble de son oeuvre
- Prix Eugène Schmits : Gaspard Hons pour son recueil poétique "Les abeilles de personne"
- Prix Georges Garnir : Armel Job pour son roman "Le commandant Bill"
- Prix Sander Pierron : Grégoire Polet pour son roman "Chucho"
- Prix André Praga : Philippe Blasband pour le scénario de son film "Coquelicots"
- Prix Félix Denayer : Huguette de Broqueville pour son roman "Lydia, l'éclat de l'inachevé"
- Prix Franz De Wever : Nicolas Ancion pour son recueil de nouvelles "Nous sommes tous des playmobiles"
- Prix Robert Duterme : Bernard Quiriny pour son recueil de nouvelles "Contes carnivores"
- Prix Jean Kobs : Serge Meurant pour son recueil de poésies "Ici-bas"
- Prix Verdickt-Rijdams : Jean-Louis Michaux pour son essai "L'énigme Schubert. Le mal qui ne pouvait dire son nom"
- Prix Emmanuel Vassaert : Frans De Haes pour son essai "Les pas de la voyageuse. Dominique Rolin"
- Prix Albert Mockel : Philippe Jones pour l'ensemble de son oeuvre poétique
Si vous avez lu un de ces livres ou de ces auteurs, n'hésitez pas à nous donner votre avis!
Libellés :
Ancion Nicolas
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Job Armel
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Lambersy Werner
,
Polet Grégoire
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Prix littéraires
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Wauters Antoine
dimanche 8 mars 2009
Ma visite à la Foire du Livre de Bruxelles
Je suis allé à la Foire du Livre de Bruxelles ce samedi et ce dimanche. Comme chaque année, il y avait beaucoup de monde, mais il est difficile de dire si ce sont des promeneurs ou des acheteurs. Rien à reprocher à l'organisation, mais je suis conscient que le prix de location des stands est trop coûteux pour les petites maisons d'édition. Je tire mon coup de chapeau à la Province du Luxembourg qui loue chaque année un stand spacieux pour exposer les livres des auteurs de cette province (toutes maisons d'édition confondues) et organiser des séances de dédicaces (www.servicedulivre.be).
J'ai pu y rencontrer les sympathiques écrivains Marc Legrand et Nicolas Ancion qui ont déjà eu la gentillesse de laisser des commentaires sur mon blog ou de répondre par mail à mes questions. C'était agréable de passer à la réalité après nos échanges virtuels. Sur le blog de Marc Legrand, vous pouvez lire ses impressions suite à sa première journée à la Foire du Livre de Bruxelles en tant qu'auteur. Quant à Nicolas Ancion, l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique lui a remis cette semaine le Prix Franz De Wever. Marc et Nicolas, si vous lisez ces quelques lignes, j'ai été ravi de vous rencontrer!
Qui a le plus de succès? Comme chaque année, la star de la Foire du Livre de Bruxelles est Amélie Nothomb. Deux heures avant son arrivée, une centaine de fans (principalement entre 15 et 25 ans) est déjà en train de faire la file pour une dédicace et une photo souvenir. J'ai déjà lu plusieurs de ses romans ; certains me plaisent et d'autres pas. Mais j'ai un profond respect pour Amélie Nothomb pour son succès auprès des jeunes! Tant mieux si elle leur donne le goût de la lecture! Après Amélie, on trouve sur la deuxième marche du podium les dessinateurs belges Pierre Kroll et Philippe Geluck, les écrivains français Guillaume Musso et Didier Van Cauwelaert, ainsi qu'un certain Harlan Coben et des dessinateurs de bande dessinée que je ne connais pas.
J'ai croisé beaucoup de personnalités dans les allées de la Foire, j'ai eu l'occasion de parler avec plusieurs d'entre elles qui sont charmantes comme Vincent Engel, Patrick Weber ou la princesse Léa de Belgique (par contre, certaines m'ont déçu mais je ne citerai pas de nom). J'ai aussi assisté à la présentation publique du nouveau livre de l'écrivain français Didier Van Cauwelaert. Clin d'oeil à ses origines belges : ce roman est inspiré d'une toile du peintre René Magritte.
J'ai pu y rencontrer les sympathiques écrivains Marc Legrand et Nicolas Ancion qui ont déjà eu la gentillesse de laisser des commentaires sur mon blog ou de répondre par mail à mes questions. C'était agréable de passer à la réalité après nos échanges virtuels. Sur le blog de Marc Legrand, vous pouvez lire ses impressions suite à sa première journée à la Foire du Livre de Bruxelles en tant qu'auteur. Quant à Nicolas Ancion, l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique lui a remis cette semaine le Prix Franz De Wever. Marc et Nicolas, si vous lisez ces quelques lignes, j'ai été ravi de vous rencontrer!
Qui a le plus de succès? Comme chaque année, la star de la Foire du Livre de Bruxelles est Amélie Nothomb. Deux heures avant son arrivée, une centaine de fans (principalement entre 15 et 25 ans) est déjà en train de faire la file pour une dédicace et une photo souvenir. J'ai déjà lu plusieurs de ses romans ; certains me plaisent et d'autres pas. Mais j'ai un profond respect pour Amélie Nothomb pour son succès auprès des jeunes! Tant mieux si elle leur donne le goût de la lecture! Après Amélie, on trouve sur la deuxième marche du podium les dessinateurs belges Pierre Kroll et Philippe Geluck, les écrivains français Guillaume Musso et Didier Van Cauwelaert, ainsi qu'un certain Harlan Coben et des dessinateurs de bande dessinée que je ne connais pas.
J'ai croisé beaucoup de personnalités dans les allées de la Foire, j'ai eu l'occasion de parler avec plusieurs d'entre elles qui sont charmantes comme Vincent Engel, Patrick Weber ou la princesse Léa de Belgique (par contre, certaines m'ont déçu mais je ne citerai pas de nom). J'ai aussi assisté à la présentation publique du nouveau livre de l'écrivain français Didier Van Cauwelaert. Clin d'oeil à ses origines belges : ce roman est inspiré d'une toile du peintre René Magritte.
samedi 7 mars 2009
Résidence d'auteurs : appel à candidatures
Dans un cadre propice à la création littéraire, à l'orée de la forêt ardennaise, une résidence collective de 19 jours, aura lieu au Château du Pont d'Oye à Habay-la-Neuve (Belgique) du lundi 10 au vendredi 28 août 2009 et est destinée aux romanciers, nouvellistes, dramaturges et poètes écrivant en langue française. La sélection se fera par un jury international constituée de personnalités du monde littéraire. En cas de sélection, les frais de séjour seront couverts grâce aux bourses octroyées par les partenaires institutionnels. Les dossiers de candidature sont à envoyer avant le 30 avril 2009 au Château du Pont d'Oye - rue du Pont d'Oye, 1 - 6720 Habay-la-Neuve (infos auprès de Marie-Anne Lorgé : mlorge@netcourrier.com).
Conditions d'admission : avoir édité au moins une oeuvre littéraire chez un éditeur professionnel (pas à compte d'auteur), venir non accompagné, être présent du début à la fin, loger en chambre individuelle, prendre le repas du soir en commun, proposer des textes pour les lectures publiques, rédiger un dossier de candidature comprenant une lettre de motivation, un CV et un projet d'écriture à mener en résidence.
Conditions d'admission : avoir édité au moins une oeuvre littéraire chez un éditeur professionnel (pas à compte d'auteur), venir non accompagné, être présent du début à la fin, loger en chambre individuelle, prendre le repas du soir en commun, proposer des textes pour les lectures publiques, rédiger un dossier de candidature comprenant une lettre de motivation, un CV et un projet d'écriture à mener en résidence.
mardi 3 mars 2009
Foire du Livre de Bruxelles (5 au 9 mars 2009)
La Foire du Livre de Bruxelles aura lieu du 5 au 9 mars 2009. Vous pouvez trouver tous les renseignements sur www.flb.be . Parmi les auteurs belges présents, citons notamment : Nicolas Ancion (8 mars), Jan Baetens (8 mars), Jean-Baptiste Baronian (7 mars), Chantal Bauwens (7 mars), Alain Berenboom (7 et 8 mars), Alain Bertrand (7 mars), Jean Botquin (5 mars), Daniel Charneux (7 mars), Pierre Coran (6, 7 et 9 mars), Francis Dannemark (6 et 9 mars), Xavier Deutsch (5 et 6 mars), Vincent Engel (8 mars), Jacques Goyens (6 mars), Thomas Gunzig (8 mars), Xavier Hanotte (6, 7 et 8 mars), Pierre Kroll (8 mars), Amélie Nothomb (7 et 8 mars), Colette Nys-Mazure (7 mars), Eric-Emmanuel Schmitt (6 et 7 mars) et Evelyne Wilwerth (5 et 7 mars).
Signalons aussi la présence de Marc Legrand qui est déjà venu, à plusieurs reprises, sur Journal d'un Petit Belge. Il sera le samedi 7 mars de 10h à 16h au stand 227 (The Book Edition) pour faire la promotion de son livre (http://lemessagedenostradamus.over-blog.com).
Signalons aussi la présence de Marc Legrand qui est déjà venu, à plusieurs reprises, sur Journal d'un Petit Belge. Il sera le samedi 7 mars de 10h à 16h au stand 227 (The Book Edition) pour faire la promotion de son livre (http://lemessagedenostradamus.over-blog.com).
dimanche 1 mars 2009
La Belgique d'Edmée De Xhavée
Afin de clôturer cette série d'articles consacrés à Edmée, voici les réponses qu'elle m'avait données en septembre dernier pour mon questionnaire "La Belgique de...". Je ne suis pas critique littéraire, mais j'ai essayé, tout au long de cette semaine, de vous faire mieux connaître le parcours et la personnalité attachante d'Edmée, et de vous donner envie de commander son roman "Les Romanichels" que j'ai personnellement apprécié.
1° Votre définition de la Belgique?
Mon pays! Un puzzle aussi, mais il faut toutes les pièces pour voir l'image. Une jolie image qui a parfois des pièces un peu cornées, mais c'est l'ensemble qu'il faut regarder! Je suis fière d'être belge, et pas (plus, devrais-je dire, l'âge apportant de ces mansuétudes...) embarrassée du tout par nos querelles de mauvais voisinage, même si çà prend parfois des allures de farce. C'est finalement un pays encore jeune qui fait peut-être sa crise d'adolescence...
2° Quels sont vos endroits préférés de Belgique?
La mer du nord, j'allais presque dire "bien sûr", tant on est nombreux à l'aimer, notre mer! Tartines au sable, mouettes sur les lames moussues, coupe-vent, dunes, bunkers, crêpes, odeur de gaufres et croustillons, journées de pluie et de vagues brunâtres en colère, et les rires qui se perdent dans le vent...c'est magnifique! Et puis naturellement, j'aime ma région verdoyante et vallonée, le pays de Liège, la Hoëgne, les bois de Spa, Chèvremont, Stavelot...
3° Vos coups de coeur culturels belges (musique, littérature, peinture, etc.)?
Alors : Marie Gevers pour son Herbier légendaire que j'ai découvert en 1976... Jean Ray (d'autant que sa grand-mère était sioux, ah, ce petit relent de sauge brûlée qui se mêle au fumet de la choucroute, c'est un plus!), Thomas Owen, Simenon. Paul Delvaux, Magritte et Bruegel pour la peinture. Et en musique, je ne suis pas çà de très près, mais il y a quand même mon cousin Steve Houben qui est très très bon, non?
4° Votre membre préféré de la famille royale belge?
Je dirais le Roi et la Reine. Je les ai vus à Turin lorsqu'ils étaient encore prince et princesse, à une soirée organisée par le consulat belge et la chambre de commerce italo-belge, et ils étaient souriants et extrêmement simples, d'une beauté gentille. Je pense que leur parcours n'a pas été facile, et qu'ils ont accepté avec beaucoup de noblesse de coeur la charge qui est devenue la leur...
5° Quels sportifs belges soutenez-vous?
Alors là... Depuis que notre Justine est partie suivre sa vie, je ne sais pas. Il faut ajouter que je ne suis pas du tout le sport, mais Justine s'imposait! Même à moi...
6° Quelles sont vos spécialités culinaires belges préférées?
Sans conteste, le waterzooi à la gantoise et les moules au vin blanc! Je fais aussi pas mal de chicons au gratin ici quand la nostalgie me prend, et du "vaution", une pâtisserie boulangère de Verviers, avec une tonne de beurre et deux de sucre, mais c'est trop bon!
7° Je vous laisse carte blanche pour parler d'un(e) Belge que vous souhaiteriez mettre à l'honneur.
Alors ce sera Luc Sante, Verviétois comme moi, et vivant pas si loin de moi pour l'instant, dans l'Etat de New York. Il est surtout connu pour ses oeuvres en américain, telles que "Low Life" (1991), "Evidence" (1992), "The Factory of Facts" (1998), ce dernier étant publié en français aux éditions Actes Sud sous le titre de "L'effet des faits". Luc est simple, tranquille, aime la vie de ville (un rat des villes...) et enseigne au Bard College à Annandale-on-Hudson. L'histoire de la photographie, je crois. Pour les cinéphiles, il a aussi été le conseiller historique pour le film "Les gangs de New York", qui a pris pas mal de libertés quant aux personnages et lieux pour les besoins de l'histoire, mais Bill The Butcher a vraiment existé et le film est inspiré d'événements réels que l'on retrouve dans le livre "Low Life". Luc est resté belge, et wallon même, comme en témoigne son blog au titre qui parlera aux Wallons.
8° Votre souhait pour la Belgique?
Qu'elle reste la Belgique, qu'elle mûrisse un tantinet, que les deux langues y fleurissent et y chantent, que les râleurs se taisent et laissent les autres s'entendre...
1° Votre définition de la Belgique?
Mon pays! Un puzzle aussi, mais il faut toutes les pièces pour voir l'image. Une jolie image qui a parfois des pièces un peu cornées, mais c'est l'ensemble qu'il faut regarder! Je suis fière d'être belge, et pas (plus, devrais-je dire, l'âge apportant de ces mansuétudes...) embarrassée du tout par nos querelles de mauvais voisinage, même si çà prend parfois des allures de farce. C'est finalement un pays encore jeune qui fait peut-être sa crise d'adolescence...
2° Quels sont vos endroits préférés de Belgique?
La mer du nord, j'allais presque dire "bien sûr", tant on est nombreux à l'aimer, notre mer! Tartines au sable, mouettes sur les lames moussues, coupe-vent, dunes, bunkers, crêpes, odeur de gaufres et croustillons, journées de pluie et de vagues brunâtres en colère, et les rires qui se perdent dans le vent...c'est magnifique! Et puis naturellement, j'aime ma région verdoyante et vallonée, le pays de Liège, la Hoëgne, les bois de Spa, Chèvremont, Stavelot...
3° Vos coups de coeur culturels belges (musique, littérature, peinture, etc.)?
Alors : Marie Gevers pour son Herbier légendaire que j'ai découvert en 1976... Jean Ray (d'autant que sa grand-mère était sioux, ah, ce petit relent de sauge brûlée qui se mêle au fumet de la choucroute, c'est un plus!), Thomas Owen, Simenon. Paul Delvaux, Magritte et Bruegel pour la peinture. Et en musique, je ne suis pas çà de très près, mais il y a quand même mon cousin Steve Houben qui est très très bon, non?
4° Votre membre préféré de la famille royale belge?
Je dirais le Roi et la Reine. Je les ai vus à Turin lorsqu'ils étaient encore prince et princesse, à une soirée organisée par le consulat belge et la chambre de commerce italo-belge, et ils étaient souriants et extrêmement simples, d'une beauté gentille. Je pense que leur parcours n'a pas été facile, et qu'ils ont accepté avec beaucoup de noblesse de coeur la charge qui est devenue la leur...
5° Quels sportifs belges soutenez-vous?
Alors là... Depuis que notre Justine est partie suivre sa vie, je ne sais pas. Il faut ajouter que je ne suis pas du tout le sport, mais Justine s'imposait! Même à moi...
6° Quelles sont vos spécialités culinaires belges préférées?
Sans conteste, le waterzooi à la gantoise et les moules au vin blanc! Je fais aussi pas mal de chicons au gratin ici quand la nostalgie me prend, et du "vaution", une pâtisserie boulangère de Verviers, avec une tonne de beurre et deux de sucre, mais c'est trop bon!
7° Je vous laisse carte blanche pour parler d'un(e) Belge que vous souhaiteriez mettre à l'honneur.
Alors ce sera Luc Sante, Verviétois comme moi, et vivant pas si loin de moi pour l'instant, dans l'Etat de New York. Il est surtout connu pour ses oeuvres en américain, telles que "Low Life" (1991), "Evidence" (1992), "The Factory of Facts" (1998), ce dernier étant publié en français aux éditions Actes Sud sous le titre de "L'effet des faits". Luc est simple, tranquille, aime la vie de ville (un rat des villes...) et enseigne au Bard College à Annandale-on-Hudson. L'histoire de la photographie, je crois. Pour les cinéphiles, il a aussi été le conseiller historique pour le film "Les gangs de New York", qui a pris pas mal de libertés quant aux personnages et lieux pour les besoins de l'histoire, mais Bill The Butcher a vraiment existé et le film est inspiré d'événements réels que l'on retrouve dans le livre "Low Life". Luc est resté belge, et wallon même, comme en témoigne son blog au titre qui parlera aux Wallons.
8° Votre souhait pour la Belgique?
Qu'elle reste la Belgique, qu'elle mûrisse un tantinet, que les deux langues y fleurissent et y chantent, que les râleurs se taisent et laissent les autres s'entendre...
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