L'auteur belge Armel Job sort un nouveau roman : "La disparue de l'île Monsin", paru aux éditions Robert Laffont. Il s'est inspiré d'un fait divers liégeois survenu il y a quelques années le long de la Meuse au niveau du pont barrage de l'île Monsin.
A l'occasion de la sortie de ce nouveau livre, Armel Job a répondu aux questions des quotidiens du groupe Sud Presse :
"C'est ce fait divers qui a inspiré votre histoire?
- Oui. A l'époque, qui remonte quand même à quelques années, j'avais été très ému par ces événements. J'avais gardé des coupures de journaux, pris des notes, et j'avais bien l'intention de les utiliser un jour. J'ai fait un essai mais je ne pouvais pas écrire, il y avait encore trop d'émotion. J'ai renoncé, écrit un ou deux romans, et récemment, j'ai repris cette histoire. Mais le fait divers n'est pas omniprésent dans le roman. Il n'est que sous-jacent, un repère vers lequel on se dirige petit à petit.
- La couverture laisse penser que le drame sera beaucoup plus présent?
- C'est un choix de mon éditrice et je n'étais absolument pas d'accord! J'avais demandé qu'on ne mentionne pas le fait divers : pour moi, ce n'était pas l'élément important. En même temps, c'est une pro et elle a peut-être eu raison. Elle a beaucoup insisté! Pour le lecteur, qui a lu la quatrième de couverture, le fait divers restera sous-jacent, pas plus mal. Il ne découvrira son importance que plus tard.
- Le thème de la disparition n'est pas neuf chez vous?
- Une fois fini, j'ai eu l'impression que ce livre clôturait une trilogie. J'avais déjà traité deux fois de la disparition. Une fois celle d'un tout petit enfant de 13 mois ("Tu ne jugeras point"), puis celle d'une ado de 15 ans ("En son absence"), et cette fois une personne adulte. Le thème me plaît : à partir du moment où quelqu'un sort du champ, on se demande ce qui s'est passé et pour quelles raisons.
- Et où puisez-vous votre inspiration?
- Cela peut partir d'un fait divers, mais c'est aussi ce que je vois autour de moi. Cela peut être une rencontre, des souvenirs. En tout cas, il y a toujours un questionnement. Et je vais essayer de me mettre dans la peau de mes personnages. Ici, une femme qui vient déclarer à un policier la disparition de sa fille adulte. Comment est-ce que ce policier vit ça? Que pense-t-il? Et elle, que ressent-elle? C'est ça qui est passionnant à imaginer…
- Les ados sont souvent présents dans vos romans. Ici aussi. C'est un âge de la vie particulier, selon vous?
- C'est une catégorie que j'aime beaucoup : ils vont seulement entrer dans la vie et se posent beaucoup de questions, plus existentielles qu'à d'autres moments. Une fois qu'on est lancé dans la vie, on a son boulot, ses préoccupations. Qu'est-ce que la vie? Le sens de la vie? Ce sont des questions qui s'estompent par la suite. Un adolescent, lui, ne se demande pas comment il va gagner un maximum de fric".
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Je ne connaissais pas ce titre d'Armel Job. J'en ai encore dans ma PAL. Je les lirai avant celui-ci.
RépondreSupprimerBonne semaine.