Au printemps, je vous avais déjà parlé de l'auteur belge Nathalie Wargnies : http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2014/03/actualite-de-nathalie-wargnies-mars-2014.html . Elle vient de sortir un troisième livre, dont voici la couverture :
Il est préfacé par Françoise Lison-Leroy dont je vous ai déjà également parlé : http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2013/04/francoise-lison-leroy-vue-par-michel.html .
Nathalie le présentera le samedi 4 octobre à 15h à la librairie Decallonne sur la Grand-Place de Tournai, ainsi qu'au Salon du Livre de Mons en novembre.
lundi 22 septembre 2014
samedi 13 septembre 2014
"Bye Bye Elvis" de Caroline de Mulder
Paru aux éditions Actes Sud, "Bye Bye Elvis" est le nouveau roman de l'auteur belge Caroline de Mulder dont je vous ai déjà parlé. Née à Gand, elle a grandi à Mouscron et est aujourd'hui professeur à Namur. Dans ce roman, elle se demande ce que serait devenu Elvis s'il n'était pas mort en 1977...
Caroline de Mulder a répondu aux questions de la journaliste Isabelle Monnart pour "La Dernière Heure" :
"Vous ne vous êtes permis aucune entorse?
- Si, quelques-unes et de manière volontaire : j'ai condensé plusieurs éléments de sa vie en une seule scène parce que c'était plus expressif et parce que, pour moi, ce qui compte, c'est la vérité des personnes que je décris.
- Tout le chagrin et la noirceur que vous lui prêtez, on l'a mesurée pour de bon, chez Elvis?
- On dispose quand même d'un certain nombre d'éléments. Tous ceux qui l'ont entouré y sont allés de leur témoignage, même si les principaux acteurs aiment se donner un beau rôle. Je suis partie de ses mots, des phrases qu'il a dites. Il ne faut pas tant d'imagination que çà pour déduire qui il était.
- Et puis, il y a l'autre histoire, dans laquelle on entre en se demandant un peu ce qu'elle vient faire là?
- En réalité, je voulais d'abord n'écrire que l'histoire de John White, qui est la possibilité fictive, d'un Elvis vieux. Elvis qui aurait, en 1977, disparu plutôt que de mourir. D'ailleurs, quand il est mort, les gens ne voulaient pas y croire : on a prétendu qu'il avait quitté une vie qui lui était devenue insupportable. Il en reste qui pensent toujours çà aujourd'hui. Donc, c'était très amusant d'essayer d'imaginer ce qu'il serait devenu...vieux.
- Il aurait eu 80 ans cet hiver?
- Oui. Et c'est mission impossible de l'imaginer vieux si on ne le connaît pas jeune, adolescent, ce qu'il a dit, ce qu'il a fait, son rapport aux femmes et à la mère. Je ne suis pas sûre que les choses qui étaient là à 40 ans auraient disparu à 60 ou 80. Donc ces deux histoires (l'évocation et la fiction pure) prennent sens l'une par rapport à l'autre.
- Au départ, en vous lisant, on a du mal à imaginer que vous ayez osé.
- Moi, çà me paraissait évident que les gens feraient le lien tout de suite. Mais mon éditeur m'a dit qu'au départ, il avait compris, puis qu'il l'avait oublié au fil de sa lecture et que le redécouvrir à la fin était un plus. Il m'a demandé d'éliminer les indices trop évidents.
- Vous avez grandi avec Elvis? C'est ce qui vous a donné envie de l'imaginer vieux?
- Non, je suis partie de deux choses. D'abord, tous les ans, il y a des personnes adultes qui disparaissent parce qu'elles fuient, qu'elles veulent changer de vie. Une sorte de suicide social. Et puis, la deuxième idée, c'est que çà pourrait ou aurait pu être le cas de quelqu'un de célèbre. Au croisement de ces deux idées-là, il y avait Elvis qui était un personnage en or.
- C'est aussi un roman sur la gloire et ses travers?
- Oui, bien sûr. La grande gloire broie les êtres qui sont trop fragiles pour elle. Et la plupart des êtres sont trop fragiles pour une gloire comme çà, qui est une sorte d'amour des foules qui vous dévore. En çà, elle devient destructrice.
- Cette folie-là, elle existe encore?
- Je pense que le mécanisme de l'adoration des foules, il est très contemporain. Mon livre se passe dans les années 50 et 60 mais, oui, je pense que çà existe encore.
- La différence, c'est que cet amour-là a duré longtemps?
- Oui parce qu'il s'est transformé beaucoup. Il a été le symbole de la révolte, de la libération sexuelle. Ensuite, çà a été le petit soldat. Puis, c'est devenu le rêve américain, le gars parti de rien qui devient une star, puis le cauchemar avec un Elvis qui a commencé à se déliter sous la pression de sa propre image. Avec le concert de 1968, on a l'impression qu'il jouait sa peau".
Voici la bande-annonce du roman : www.youtube.com/watch?v=8f4a8Vv1x8E
Et en cliquant ci-dessous sur "De Mulder Caroline", vous retrouverez mes autres articles sur cet auteur belge.
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