lundi 26 juillet 2010

Premier roman pour Annig Lambert

A l'occasion de la sortie de son premier roman "Pourtant, il était là..." aux éditions Baudelaire, Annig Lambert s'est confié au journal "La Province" :

"Présentez-vous Annig?
- Je suis née à Mons à l'hôpital du Pont-Canal. J'ai fait mes études primaires et secondaires aux Ursulines. Ensuite, je suis allée à Bruxelles pour faire un graduat en arts plastiques (bande dessinée) et j'ai effectué plusieurs remplacements dans l'enseignement. Le soir, je m'appliquais à fréquenter les cours de graduat en secrétariat à l'I.S.E. à Mons. En mars 1995, j'ai eu l'opportunité d'entrer au service des finances de la Ville de Mons, poste que je n'ai plus quitté depuis.
- Un parcours déjà bien rempli donc. Mais d'où vous vient le goût de l'écriture?
- Enfant, la lecture et moi, on ne faisait pas bon ménage. Un matin de décembre, j'ai découvert un livre que Saint-Nicolas m'avait apporté, intitulé "Mon amie Flicka" de Mary O'Hara. Je pris la peine de le lire et depuis ce moment, mon goût pour la lecture n'a fait que décupler et mon orthographe s'est améliorée de jour en jour. Si aujourd'hui, je me suis essayée à l'écriture, c'est qu'elle est pour moi une forme d'art à l'instar de la sculpture ou du dessin, que je pratique aussi. Mais l'écriture demande moins d'infrastructures mobilières et matérielles.
- Mais comment naît un premier roman?
- "Pourtant, il était là..." est effectivement mon premier roman. Sa racine : six planches réalisées dans le cadre de mes études de bande dessinée. J'avais nourri l'idée de les transformer en un court-métrage. Ce projet est tombé à l'eau pour des raisons privées. Mais ma motivation n'a pas faibli. Au contraire, poussée par des voix intérieures, j'ai décidé de donner un nouveau virage à mon travail scolaire en lui offrant les couleurs de l'écriture. Mon roman est la quête d'un amour impossible autour duquel un fluide d'émotions intenses existe, tournoie. Cet amour que l'on peut rencontrer à chaque coin de rue, au travers des gens, du chant, de la danse, de l'art, peut être tantôt un bonheur démesuré, tantôt une désolation à vous couper le souffle.
- Restait à trouver une maison d'édition. Démarche aisée ou parcours du combattant?
- Mes démarches n'ont rencontré aucun obstacle. Je pense avoir eu beaucoup de chance, surtout en sachant que la publication n'était pas une évidence en soi. En fait, un soir, assise devant mon ordinateur, j'ai ouvert le moteur de recherche et j'ai tapé dans l'onglet : maison d'édition. Selon divers critères, j'ai arrêté mon choix sur deux éditeurs. L'un d'eux n'a pas donné suite. Quant aux Editions Baudelaire, elles ont respecté à la lettre le programme proposé sur son site. Aucune demande de correction au niveau chapitre, mot, paragraphe, idée ne m'a été demandée. Ce qui, ma foi, est plutôt flatteur et rassurant.
- Des projets immédiats?
- Un deuxième roman est en phase d'écriture. Et mon rêve le plus fou serait que le premier croise la route d'un scénariste, d'un producteur ou d'un réalisateur afin d'être adapté au cinéma".

Plus d'infos au 0476/ 98. 05. 56

mercredi 14 juillet 2010

La revue "Langue Vive"

J'ai demandé à Antoine Wauters de me donner quelques informations sur la revue "Langue Vive" dont il s'occupe. Voici sa réponse :

La revue a été créée par Ben Arès en 2005, sous le nom "Matières à poésie", projet associant poésie et arts plastiques de deux manières : publication de la revue (textes de poètes et travaux de plasticiens) et soirées lecture dans des lieux culturels liégeois, essentiellement l'An Vert. Ben Arès est très vite rejoint par David Besschops, autre auteur liégeois. Le but alors est de donner à voir, à lire, à entendre la poésie dans ce qu'elle a de moins conventionnel, autant dire de plus libre. Pas de ligne éditoriale, pas d'autre critère de sélection que l'énergie affleurant des textes, images, etc. Eté 2008, je rejoins l'équipe avec l'envie que la revue évolue graphiquement (passage du format A4, brut de décoffrage, à un format A5, plus léché). Le choix n'est pas dû au hasard. Jacques Izoard vient alors de nous quitter et nous voulons lui rendre hommage en reprenant, légèrement modifié, l'aspect graphique de la revue qu'il a fondée dans les années 70 : "Odradeck". Geste symbolique : on veut par là continuer à faire vivre son oeuvre et son esprit... infiniment ouvert. "Langue Vive" est née. Puis, par nos contacts respectifs, le biais de rencontres, le fait que nos éditeurs sont français à présent (La Différence pour Ben Arès, Cheyne Editeur pour moi, Argol bientôt pour David Besschops), on en vient justement à ouvrir la revue à des auteurs d'un peu partout (français, chinois, québecois, suisses, haïtiens, etc.) avec un souci de plus en plus grand de la qualité des textes (qualité=intensité=sincérité). Auteurs débutants côtoient auteurs confirmés, voire parfois reconnus (Michel Bulteau, René de Ceccatty, Jude Stéfan, etc), tandis que les artistes plasticiens continuent d'être sollicités pour illustrer les textes ou présenter leur propre travail. Dernier point important : le travail de chaque auteur ou plasticien se retrouve imprimé sur un feuillet unique (allant de 4 à 32 pages), feuillet glissé sous le rabat de la couverture avec les 5 ou 6 autres feuillets que compte habituellement la revue. Le but étant d'accentuer l'unicité de chaque auteur, de mettre en valeur son travail, avec en plus une dimension ludique (pouvoir lire dans l'ordre qu'on veut, disperser les feuillets dans chaque pièce de la maison, mettre au mur les photos ou dessins). Nous sommes deux à présent à nous occuper de la revue à Liège : David Besschops et moi, Ben Arès vivant à Madagascar, d'où il continue bien sûr à nous soutenir. Raphaël Miccoli, lui, nous apporte son aide précieuse le jour des pliages... Objectif pour l'avenir : trouver toujours plus de textes et d'images qui donnent à vivre, et les faire partager. D'où le blog http://langue-vive.blogspot.com/ . D'où le partenariat avec Espace Poésie qui distribue la revue sur tous les salons du livre en francophonie.

samedi 10 juillet 2010

Le Jardin des Poètes au Mont-Saint-Aubert

Dans le cimetière situé au sommet du Mont-Saint-Aubert (près de Tournai), un Jardin des Poètes a été dessiné par l'architecte tournaisien Léopold Henno et inauguré en 1971. Trois membres de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique y reposent : Géo Libbrecht (1891-1976), créateur de ce jardin, Roger Bodart (1910-1973) et Louis Dubrau (1904-1997). On y trouve également les tombes des trois fondateurs dans les années 50 du groupe Unimuse (contraction d'Univers-Muse) qui regroupe des poètes du Hainaut occidental : René-Lucien Geeraert, Maurice Gerin et Gilbert Delahaye. Ce dernier est également l'auteur de "Martine", célèbre bande dessinée pour enfants. Madeleine Malfaire-Gevers, Robert Léonard et Rachel Poulart de Guide reposent également au Jardin des Poètes.

Il existe d'autres évocations littéraires au Mont-Saint-Aubert. Le Sentier des Poètes, emprunté par de nombreux promeneurs, est jalonné de pierres gravées, dont une perpétue le souvenir de Georges Rodenbach (1855-1898), né à Tournai et célèbre pour son roman "Bruges-la-Morte". En 2006, la Ville de Tournai a également rebaptisé deux rues du Mont-Saint-Aubert du nom des écrivains René-Lucien Geeraert et Géo Libbrecht. Enfin, chaque année lors du samedi de la Pentecôte, la "Ducasse des poètes du Mont-Saint-Aubert" fait connaître les auteurs d'aujourd'hui et rappelle la mémoire de ceux d'hier.

Dans son livre "La liberté de l'amour", l'auteur Colette Nys-Mazure fait part de son souhait d'être inhumée au Jardin des Poètes : "Nous avons souhaité être enterrés là en bon voisinage, face au vaste paysage : c'est un lieu de promenade agréable pour notre famille. J'aime penser que je serai là en attendant la résurrection des corps. Nous rions parfois d'imaginer notre dernière montée en corbillard, nous qui habitions, enfants, au pied du Mont-Saint-Aubert et l'avions si souvent escaladé!".

samedi 3 juillet 2010

L'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique

C'est le ministre des Sciences et des Arts Jules Destrée qui proposa en 1920 au roi Albert Ier la création de cette académie, composée d'écrivains d'une part, et de philologues d'autre part. Les premiers membres sont les dix auteurs survivants de la revue "La Jeune Belgique" : Henry Carton de Wiart, Georges Eekhoud, Iwan Gilkin, Albert Giraud, Hubert Krains, Maurice Maeterlinck, Albert Mockel, Fernand Séverin, Paul Spaak et Gustave Vanzype. Les quatre premiers membres de la section philologie viennent de la nouvelle école liégeoise de philologie : Maurice Wilmotte, Auguste Doutrepont, Jules Feller et Jean Houst. Ils se réunissent au palais des Académies à Bruxelles. Actuellement, l'Académie est composée de 26 écrivains et 14 philologues, et c'est l'auteur Jacques De Decker qui en est le secrétaire perpétuel depuis 2002.