"Ni d'Eve, ni d'Adam" est mon livre préféré parmi les trois ouvrages d'Amélie Nothomb que j'ai déjà lus (j'ai aimé "Les Catilinaires" et j'ai détesté "Hygiène de l'assassin"). Dans ce livre autobiographique, elle raconte son idylle en 1989-1990 avec Rinri, un jeune Tokyoïte, à qui elle donnait des cours de français. Amélie nous fait découvrir les us et coutumes du Japon, un pays qu'elle adore et où elle a vécu plusieurs années lorsque son père y était ambassadeur de Belgique. Elle nous parle de ses liens très forts avec sa soeur Juliette et des moments agréables passés avec son petit ami gentil et intéressant.
Cette vie douce et paisible s'interrompt lorsqu'Amélie devient employée dans une compagnie nippone (voir le livre "Stupeur et tremblements") et lorsque Rinri lui propose de l'épouser. Elle ne répond ni oui, ni non : "Quel soulagement d'avoir trouvé la solution des fiançailles! C'était une réponse liquide en ceci qu'elle ne résolvait rien et remettait le problème à plus tard" (p. 214).
Il y a aussi le virus de l'écriture : "Quitter ma bourrelle et bénéficier de l'aisance matérielle, jouir du farniente à perpétuité avec pour seule condition de vivre en compagnie d'un garçon charmant, qui eût hésité? Moi, sans que je puisse ne l'expliquer, j'attendais autre chose. Je ne savais en quoi elle consisterait, mais j'étais sûre de l'espérer. Un désir est d'autant plus violent qu'on en ignore l'objet. La part consciente de ce rêve était l'écriture qui m'occupait déjà tellement. Certes, je ne m'illusionnais pas au point de croire être publiée un jour, encore moins d'imaginer y trouver un moyen de subsistance. Mais je voulais absurdement tester cette expérience, ne fût-ce que pour n'avoir jamais à regretter de ne pas l'avoir essayée" (p. 217-218).
En janvier 1991, Amélie démissionne et quitte le Japon pour rejoindre la Belgique. Elle est sûre de sa décision : "C'était parce qu'il n'y avait pas de mal en lui que je l'aimais beaucoup. C'était à cause de son étrangeté au mal que je n'avais pas d'amour pour lui" (p. 228).
A Bruxelles, Amélie vit avec sa soeur et écrit son premier roman, "Hygiène de l'assassin". Rinri prend de ses nouvelles : "Jamais de reproche. Il était gentil. J'avais un peu mauvaise conscience, mais cela passait vite. Peu à peu, les coups de téléphone s'espacèrent jusqu'à cesser. Me fut épargné cet épisode sinistre entre tous, barbare et mensonger, qui s'appelle la rupture" (p. 239-240). Les anciens fiancés se revoient en 1996 lors de la promotion d'un roman d'Amélie traduit en japonais. Rinri s'est marié avec une jeune Française.
mercredi 28 avril 2010
mardi 20 avril 2010
"Le jardin secret du Roi" (René Henoumont)
Né à Liège en 1922, le journaliste belge René Henoumont a commencé à être publié dans les années 70. Il a abordé tous les genres : romans, contes, essais et chroniques. Admis au sein de l'Association des Ecrivains Belges de langue française, il a reçu plusieurs distinctions, notamment le Prix Charles Plisnier 1994 et le Prix de la Pensée Wallonne 2001.
S'appuyant sur ses souvenirs de jeunesse et de journaliste, René Henoumont nous propose ses réflexions personnelles et pertinentes sur l'histoire de notre dynastie, la deuxième guerre mondiale, la Question Royale et le règne du roi Baudouin. Il dénonce l'importante et irrationnelle médiatisation de sa disparition en 1993 et l'homélie prononcée par le cardinal au cours de ses funérailles : "Ce qui m'agaça un peu, dans les jours qui suivirent la semaine sainte, c'est qu'il m'apparut que l'appareil de l'Eglise, avec son opportunisme ostentatoire, avait récupéré à son profit, sans l'avoir suscitée, l'affection que les Belges portèrent à un roi qui avait surmonté des difficultés de toutes sortes : familiales, politiques et de santé".
René Henoumont s'insurge également contre les liens trop étroits entre le Renouveau Charismatique et le couple royal, les tentatives de béatification du roi Baudouin et la publication en 1995 de ses carnets intimes, très imprégnés des valeurs chrétiennes. Malgré ces reproches, l'auteur écrit : "Baudouin fut de toute manière un souverain hautement estimable, témoin et acteur de son temps, courageusement engagé dans des actions personnelles".
Cet ouvrage objectif et sans complaisance tranche avec la littérature hagiographique de 1993 et apporte un éclairage nouveau sur le cinquième roi des Belges. Mais René Henoumont souligne que tout n'a pas encore été dit : "Ce que nous savons aujourd'hui de Baudouin, davantage depuis sa mort que de son vivant, n'est qu'une partie du jardin secret du Roi. De vastes pelouses, des massifs touffus et de larges allées nous sont encore inconnues". Affaire à suivre...
S'appuyant sur ses souvenirs de jeunesse et de journaliste, René Henoumont nous propose ses réflexions personnelles et pertinentes sur l'histoire de notre dynastie, la deuxième guerre mondiale, la Question Royale et le règne du roi Baudouin. Il dénonce l'importante et irrationnelle médiatisation de sa disparition en 1993 et l'homélie prononcée par le cardinal au cours de ses funérailles : "Ce qui m'agaça un peu, dans les jours qui suivirent la semaine sainte, c'est qu'il m'apparut que l'appareil de l'Eglise, avec son opportunisme ostentatoire, avait récupéré à son profit, sans l'avoir suscitée, l'affection que les Belges portèrent à un roi qui avait surmonté des difficultés de toutes sortes : familiales, politiques et de santé".
René Henoumont s'insurge également contre les liens trop étroits entre le Renouveau Charismatique et le couple royal, les tentatives de béatification du roi Baudouin et la publication en 1995 de ses carnets intimes, très imprégnés des valeurs chrétiennes. Malgré ces reproches, l'auteur écrit : "Baudouin fut de toute manière un souverain hautement estimable, témoin et acteur de son temps, courageusement engagé dans des actions personnelles".
Cet ouvrage objectif et sans complaisance tranche avec la littérature hagiographique de 1993 et apporte un éclairage nouveau sur le cinquième roi des Belges. Mais René Henoumont souligne que tout n'a pas encore été dit : "Ce que nous savons aujourd'hui de Baudouin, davantage depuis sa mort que de son vivant, n'est qu'une partie du jardin secret du Roi. De vastes pelouses, des massifs touffus et de larges allées nous sont encore inconnues". Affaire à suivre...
mercredi 14 avril 2010
"Célébration du quotidien" (Colette Nys-Mazure)
Née à Wavre en 1939, Colette Nys-Mazure a été pendant très longtemps professeur de français dans le Tournaisis. Son premier recueil, "La vie à foison", a été publié en 1975. Elle a ensuite écrit de nombreux poèmes, pièces de théâtre, essais et nouvelles. Son oeuvre a été récompensée par plusieurs prix littéraires.
Colette Nys-Mazure explique son objectif dès les premières pages : "Nous ne nous étonnons pas assez, nous ne nous émerveillons qu'occasionnellement. Histoire d'éveil et question d'usure. Alors, pour moi comme pour vous, j'ai entrepris une célébration de ce quotidien décrié, ignoré, délaissé". Elle dédie son livre à son amie Elisabeth qui est gravement malade, mais qui est présente à chaque chapitre et donne encore plus de sens au titre du livre.
Que ce soit dans une cuisine, une gare ou un balcon, Colette Nys-Mazure nous incite à profiter du moment présent, sans trop penser au passé ou au futur : "Pendant ce temps-là, ne néglige-t-on pas de vivre ce qui est donné ici et maintenant, d'aménager l'immédiat? A coup sûr, la meilleure façon de se préparer à égrener demain d'autres regrets".
Colette nous parle aussi de ses réflexions sur le rôle de femme-épouse-mère et conseille : "Enfant, tu n'aurais pu vivre si je t'avais étouffé sous ma demande, si je t'avais voulu en accord avec mon désir plutôt qu'avec le tien. Pour ne pas peser sur toi de tout mon amour, il me fallait exister pour mon compte, rester la femme de ton père autant que ta mère". Mais elle évoque aussi la nostalgie quand les enfants grandissent : "Ai-je assez pleuré en allant d'une chambre désertée à l'autre en me répétant que c'était fini le temps des nourrissons, des lits pleins, des souffles cueillis sur les bouches entrouvertes, des mots échappés au sommeil. Le temps où la vie est justifiée par le seul fait d'élever ces petits qu'on a choisis de mettre au monde, d'avoir à leur donner des racines et leur ouvrir les ailes". Puis viennent les petits-enfants... Colette nous incite aussi à apprivoiser la solitude et à se réserver des moments juste pour nous-mêmes. La religion est également très présente dans sa vie.
Dans les derniers chapitres, elle revient sur la disparition de ses parents lorsqu'elle avait sept ans qui a influencé toute sa vie et lui permet d'apprécier toutes les petites joies du quotidien : "Chaque matin, je m'étonne et je me réjouis d'être en vie ; je ne m'y habitue pas. J'ai appris aussi combien on pouvait compter sur l'amour des proches : ceux-là qui nous ont élevés comme leurs propres enfants avec une tendresse sans calcul. Ils nous ont prouvé que rien n'est jamais fini et que l'amour est vraiment plus fort que la mort". En conclusion, "Célébration du quotidien" est comme tous les autres ouvrages de Colette Nys-Mazure : une leçon de vie, d'espérance et d'humanisme...
Colette Nys-Mazure explique son objectif dès les premières pages : "Nous ne nous étonnons pas assez, nous ne nous émerveillons qu'occasionnellement. Histoire d'éveil et question d'usure. Alors, pour moi comme pour vous, j'ai entrepris une célébration de ce quotidien décrié, ignoré, délaissé". Elle dédie son livre à son amie Elisabeth qui est gravement malade, mais qui est présente à chaque chapitre et donne encore plus de sens au titre du livre.
Que ce soit dans une cuisine, une gare ou un balcon, Colette Nys-Mazure nous incite à profiter du moment présent, sans trop penser au passé ou au futur : "Pendant ce temps-là, ne néglige-t-on pas de vivre ce qui est donné ici et maintenant, d'aménager l'immédiat? A coup sûr, la meilleure façon de se préparer à égrener demain d'autres regrets".
Colette nous parle aussi de ses réflexions sur le rôle de femme-épouse-mère et conseille : "Enfant, tu n'aurais pu vivre si je t'avais étouffé sous ma demande, si je t'avais voulu en accord avec mon désir plutôt qu'avec le tien. Pour ne pas peser sur toi de tout mon amour, il me fallait exister pour mon compte, rester la femme de ton père autant que ta mère". Mais elle évoque aussi la nostalgie quand les enfants grandissent : "Ai-je assez pleuré en allant d'une chambre désertée à l'autre en me répétant que c'était fini le temps des nourrissons, des lits pleins, des souffles cueillis sur les bouches entrouvertes, des mots échappés au sommeil. Le temps où la vie est justifiée par le seul fait d'élever ces petits qu'on a choisis de mettre au monde, d'avoir à leur donner des racines et leur ouvrir les ailes". Puis viennent les petits-enfants... Colette nous incite aussi à apprivoiser la solitude et à se réserver des moments juste pour nous-mêmes. La religion est également très présente dans sa vie.
Dans les derniers chapitres, elle revient sur la disparition de ses parents lorsqu'elle avait sept ans qui a influencé toute sa vie et lui permet d'apprécier toutes les petites joies du quotidien : "Chaque matin, je m'étonne et je me réjouis d'être en vie ; je ne m'y habitue pas. J'ai appris aussi combien on pouvait compter sur l'amour des proches : ceux-là qui nous ont élevés comme leurs propres enfants avec une tendresse sans calcul. Ils nous ont prouvé que rien n'est jamais fini et que l'amour est vraiment plus fort que la mort". En conclusion, "Célébration du quotidien" est comme tous les autres ouvrages de Colette Nys-Mazure : une leçon de vie, d'espérance et d'humanisme...
lundi 5 avril 2010
"L'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers" (Nicole Versailles)
Ce récit autobiographique de Nicole Versailles est une longue lettre à sa grand-mère Eugénie qu'elle n'a pas connue. Huit mois après son décès, son mari Cyrille se remarie, range tout souvenir de sa première épouse et oblige ses deux enfants à appeler "maman" leur nouvelle belle-mère. Suzanne (la fille d'Eugénie) en souffre et cela aura des conséquences sur ses relations avec sa propre fille Nicole : "Au plus profond de mes révoltes d'adolescente, je n'avais pas compris (mais comment l'aurais-je pu?) que son agressivité, son mal-être permanent n'étaient que l'expression de ses propres souffrances si anciennes et si fondamentales. Où aurait-elle pu apprendre à câliner ses enfants, à les prendre sur ses genoux, à les couvrir de baisers et de tendresses, quand elle-même bien trop tôt, avait dû assumer dans l'angoisse une responsabilité qui n'était pas de son âge?".
Cet extrait résume le coeur de ce livre : Nicole a souffert de ne pas être comprise par ses parents (sa maman en particulier), de vivre une enfance bridée par les corsets de la religion, et dénuée de toute fantaisie, liberté et joie de vivre. Elle décide de se retrancher dans le silence et dans ses rêves : "Ne rien dire, faire semblant de rien, encaisser sans broncher, se tisser une carapace d'indifférence... Il s'agissait de survivre. Quant à vivre, elle se disait que ce serait pour plus tard. Quand elle serait grande. Quand elle serait libre". Et le décès de son cousin à l'âge de 16 ans n'arrange rien...
Notre enfance a une influence considérable sur le reste de notre vie. Cela se ressent très fort dans ce livre émouvant et bien écrit. L'auteur n'a plus envie de se taire et de cacher son journal intime. Afin de tourner définitivement la page sur cette période triste de sa vie, elle a voulu comprendre les causes qui remontent au décès de sa grand-mère Eugénie, et raconter à ses enfants et petits-enfants ce qu'elle a vécu et ressenti. J'espère que cet exercice délicat lui aura permis de faire la paix avec son passé et de se sentir plus libre, plus légère et plus heureuse.
Cet extrait résume le coeur de ce livre : Nicole a souffert de ne pas être comprise par ses parents (sa maman en particulier), de vivre une enfance bridée par les corsets de la religion, et dénuée de toute fantaisie, liberté et joie de vivre. Elle décide de se retrancher dans le silence et dans ses rêves : "Ne rien dire, faire semblant de rien, encaisser sans broncher, se tisser une carapace d'indifférence... Il s'agissait de survivre. Quant à vivre, elle se disait que ce serait pour plus tard. Quand elle serait grande. Quand elle serait libre". Et le décès de son cousin à l'âge de 16 ans n'arrange rien...
Notre enfance a une influence considérable sur le reste de notre vie. Cela se ressent très fort dans ce livre émouvant et bien écrit. L'auteur n'a plus envie de se taire et de cacher son journal intime. Afin de tourner définitivement la page sur cette période triste de sa vie, elle a voulu comprendre les causes qui remontent au décès de sa grand-mère Eugénie, et raconter à ses enfants et petits-enfants ce qu'elle a vécu et ressenti. J'espère que cet exercice délicat lui aura permis de faire la paix avec son passé et de se sentir plus libre, plus légère et plus heureuse.
samedi 3 avril 2010
Quelques auteurs belges (3ème partie)
Nicole Verschoore (1939)
Née à Gand, Nicole Verschoore est docteur en philosophie et lettres. Au cours de sa carrière de journaliste, elle travaille pour le quotidien "Het Laatste Nieuws", "Le Nouveau Courrier" et "La Revue Générale". Son premier roman, "Le maître du bourg", est publié en 1994 et reçoit le Prix France-Belgique 1995. L'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique lui a remis le Prix Auguste Michot 2008 pour sa trilogie "La Passion et les Hommes" ("Les parchemins de la tour", "Le Mont Blandin" et "La charrette de Lapsceure").
Colette Nys-Mazure (1939)
Colette Nys-Mazure a été pendant très longtemps professeur de français dans le Tournaisis. Son premier recueil, "La vie à foison", a été publié en 1975. Si la poésie reste son domaine de prédilection, elle a aussi écrit des pièces de théâtre, des essais, des nouvelles et un roman. Colette Nys-Mazure incite ses lecteurs à voir et à apprécier les petits instants de bonheur de la vie quotidienne. Son oeuvre a été récompensée à plusieurs reprises : Prix Charles Plisnier 1981, Grand Prix de Poésie pour la Jeunesse 1990 (France), Grand Prix du Centenaire de l'Association des Ecrivains Belges 2002, etc. Elle souhaite être inhumée au Jardin des Poètes du Mont-Saint-Aubert.
Jacques De Decker (1945)
Fils du peintre Luc De Decker et frère de l'homme politique Armand De Decker, Jacques fait une licence en philologie germanique à l'ULB où il est lauréat du concours universitaire avec un mémoire sur le théâtre d'Hugo Claus. En 1963, il est l'un des fondateurs du Théâtre de l'Esprit Frappeur et commence à adapter des oeuvres classiques. A côté de son travail d'écrivain, Jacques De Decker est enseignant et critique littéraire au journal "Le Soir". A partir de 1985, il commence à écrire des romans : "La grande roue", "Parades amoureuses", "Le ventre de la baleine", etc. Il est depuis 2002 le secrétaire perpétuel de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique.
Eric-Emmanuel Schmitt (1960)
Né à Lyon, Eric-Emmanuel Schmitt est un des auteurs francophones les plus lus actuellement dans le monde. Il s'est d'abord fait connaître au théâtre avec "Le Visiteur" qui lui a valu en 1993 le Molière de la révélation théâtrale, du meilleur auteur et du meilleur spectacle. Les pièces de théâtre s'enchaînent : "Le libertin", "Petits crimes conjugaux", "Tectonique des sentiments", "Oscar et la dame rose", "L'enfant de Noë", etc. En 2001, il reçoit le Grand Prix de Théâtre de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre. On lui doit aussi des recueils de nouvelles (comme "La rêveuse d'Ostende"), une correspondance originale avec le compositeur de Vienne ("Ma vie avec Mozart"), un film tourné en 2006 en Belgique ("Odette Toulemonde") et la traduction française des "Noces de Figaro" et de "Don Giovanni". Eric-Emmanuel Schmitt habite depuis plusieurs années à Bruxelles et a acquis la nationalité belge en 2008.
Amélie Nothomb (1967)
Amélie Nothomb naît au Japon où son père est ambassadeur de Belgique. Ce n'est qu'à l'âge de 17 ans qu'elle découvre notre pays, où elle entame des études de philologie romane à l'ULB. Depuis 1992, Amélie sort aux éditions Albin Michel un livre à chaque rentrée littéraire de septembre et connaît un grand succès. Ses romans sont traduits dans une trentaine de langues. Elle a reçu le Prix Littéraire de la Vocation 1993 pour "Hygiène de l'assassin", le Grand Prix du Roman de l'Académie Française 1999 pour "Stupeur et tremblements", le Prix Flore 2007 pour "Ni d'Eve, ni d'Adam", et le Grand Prix Jean Giono 2008 pour l'ensemble de son oeuvre. Le roi Albert II lui a remis en 2008 les insignes de Commandeur de l'Ordre de la Couronne.
Née à Gand, Nicole Verschoore est docteur en philosophie et lettres. Au cours de sa carrière de journaliste, elle travaille pour le quotidien "Het Laatste Nieuws", "Le Nouveau Courrier" et "La Revue Générale". Son premier roman, "Le maître du bourg", est publié en 1994 et reçoit le Prix France-Belgique 1995. L'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique lui a remis le Prix Auguste Michot 2008 pour sa trilogie "La Passion et les Hommes" ("Les parchemins de la tour", "Le Mont Blandin" et "La charrette de Lapsceure").
Colette Nys-Mazure (1939)
Colette Nys-Mazure a été pendant très longtemps professeur de français dans le Tournaisis. Son premier recueil, "La vie à foison", a été publié en 1975. Si la poésie reste son domaine de prédilection, elle a aussi écrit des pièces de théâtre, des essais, des nouvelles et un roman. Colette Nys-Mazure incite ses lecteurs à voir et à apprécier les petits instants de bonheur de la vie quotidienne. Son oeuvre a été récompensée à plusieurs reprises : Prix Charles Plisnier 1981, Grand Prix de Poésie pour la Jeunesse 1990 (France), Grand Prix du Centenaire de l'Association des Ecrivains Belges 2002, etc. Elle souhaite être inhumée au Jardin des Poètes du Mont-Saint-Aubert.
Jacques De Decker (1945)
Fils du peintre Luc De Decker et frère de l'homme politique Armand De Decker, Jacques fait une licence en philologie germanique à l'ULB où il est lauréat du concours universitaire avec un mémoire sur le théâtre d'Hugo Claus. En 1963, il est l'un des fondateurs du Théâtre de l'Esprit Frappeur et commence à adapter des oeuvres classiques. A côté de son travail d'écrivain, Jacques De Decker est enseignant et critique littéraire au journal "Le Soir". A partir de 1985, il commence à écrire des romans : "La grande roue", "Parades amoureuses", "Le ventre de la baleine", etc. Il est depuis 2002 le secrétaire perpétuel de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique.
Eric-Emmanuel Schmitt (1960)
Né à Lyon, Eric-Emmanuel Schmitt est un des auteurs francophones les plus lus actuellement dans le monde. Il s'est d'abord fait connaître au théâtre avec "Le Visiteur" qui lui a valu en 1993 le Molière de la révélation théâtrale, du meilleur auteur et du meilleur spectacle. Les pièces de théâtre s'enchaînent : "Le libertin", "Petits crimes conjugaux", "Tectonique des sentiments", "Oscar et la dame rose", "L'enfant de Noë", etc. En 2001, il reçoit le Grand Prix de Théâtre de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre. On lui doit aussi des recueils de nouvelles (comme "La rêveuse d'Ostende"), une correspondance originale avec le compositeur de Vienne ("Ma vie avec Mozart"), un film tourné en 2006 en Belgique ("Odette Toulemonde") et la traduction française des "Noces de Figaro" et de "Don Giovanni". Eric-Emmanuel Schmitt habite depuis plusieurs années à Bruxelles et a acquis la nationalité belge en 2008.
Amélie Nothomb (1967)
Amélie Nothomb naît au Japon où son père est ambassadeur de Belgique. Ce n'est qu'à l'âge de 17 ans qu'elle découvre notre pays, où elle entame des études de philologie romane à l'ULB. Depuis 1992, Amélie sort aux éditions Albin Michel un livre à chaque rentrée littéraire de septembre et connaît un grand succès. Ses romans sont traduits dans une trentaine de langues. Elle a reçu le Prix Littéraire de la Vocation 1993 pour "Hygiène de l'assassin", le Grand Prix du Roman de l'Académie Française 1999 pour "Stupeur et tremblements", le Prix Flore 2007 pour "Ni d'Eve, ni d'Adam", et le Grand Prix Jean Giono 2008 pour l'ensemble de son oeuvre. Le roi Albert II lui a remis en 2008 les insignes de Commandeur de l'Ordre de la Couronne.
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