mercredi 27 juillet 2016

Eric-Emmanuel Schmitt décoré par le Roi

              Eric-Emmanuel Schmitt Portrait

A l'occasion de la fête nationale 2016, le Palais a annoncé que le Roi avait décidé de nommer l'écrivain Eric-Emmanuel Schmitt (né en 1960) Commandeur de l'Ordre de la Couronne. La décoration devrait lui être remise personnellement par les souverains dans les prochains mois. Rappelons qu'Eric-Emmanuel Schmitt vit depuis une dizaine d'années dans notre pays, qu'il avait obtenu la nationalité belge en 2008, et qu'il est membre de l'Académie de Langue et de Littérature françaises de Belgique depuis 2012. Ajoutons qu'il fait désormais partie depuis 2016 du jury du célèbre Prix Goncourt.

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mercredi 20 juillet 2016

Confidences d'Armel Job

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A l'occasion de la sortie de son 20ème livre, l'auteur belge Armel Job s'est confié à la revue "Le Carnet et les Instants".

Sur son début de carrière littéraire :  "J'ai commencé à écrire en vue de la publication relativement tard puisque je ne suis publié que depuis 1995. J'avais 47 ans. Jusqu'alors, la plume me démangeait, mais je n'avais jamais pensé qu'un jour, je pourrais être édité. Comme professeur, j'avais l'impression d'être productif dans la sphère des idées, de la création, de l'écrit. Comme directeur, quelque chose me manquait et, dès lors, j'ai tenté ma chance chez des éditeurs. Je ne me suis pas mis à écrire tout à coup à 40 ans, j'avais déjà une passion pour l'écriture, mais quand j'ai entamé "La reine des Spagnes", c'était avec le projet de présenter le manuscrit à un éditeur. Denys Pryen, le directeur des éditions L'Harmattan, était séduit par les références au monde rural wallon, il y trouvait une touche originale. Mon travail lui évoquait son enfance".

Sur l'Ardenne au centre de son oeuvre :   "C'est une drôle de question ; on la pose rarement à un auteur français qui situe ses livres à Paris. Ce choix est simplement lié au fait que je suis un auteur belge qui vit en Ardenne. Je trouve naturel de situer mes romans dans des lieux que je connais le moins mal. Cette question est peut-être typiquement belge car très longtemps, nos auteurs ont répugné à situer l'action de leurs livres en Belgique, comme si elle n'était pas digne d'accueillir leur narration, avec la crainte d'être catalogués comme auteurs régionalistes. Du fait que nous utilisons la langue du voisin, il y a comme une gêne ou une pudeur à situer nos romans en Belgique. A une époque pas si lointaine, nos auteurs pensaient devoir s'établir à Paris pour connaître le succès. Pour moi, la notion d'auteur belge n'a pas d'importance. Je suis né, je vis et j'écris en Belgique. C'est ma réalité. Au Québec, il n'y a pas cette espèce de gêne qu'ont les Belges vis-à-vis de leur pays. Ils n'hésitent pas à introduire des expressions typiquement québécoises dans leurs livres. Lors d'un entretien sur Radio Canada, l'animateur a montré un intérêt pour ce reflet que mes romans offrent de la Belgique. Et jamais mon éditeur français ne m'a demandé que mes livres se passent ailleurs qu'en Belgique. Au contraire, cela l'intéresse que je parle de la réalité belge. La littérature belge, cela devrait être la littérature qui se passe en Belgique".

Sur ses études et sa carrière d'enseignant des langues anciennes :   "J'ai suivi des études classiques parce qu'elles étaient plus conformes à mes goûts littéraires, et classiques car plus scientifiques. L'influence se marque à deux niveaux :  comme romancier, j'utilise une méthode philologique, l'étude des textes en allant au-delà de leurs apparences, car ces textes appartiennent à un monde éloigné de nous, ce qui nous oblige à une interprétation. Le romancier que je suis adopte une approche similaire. Ensuite, du point de vue de la langue, être obligé de traduire le génie d'une autre langue dans sa propre langue apporte énormément à l'écriture, tant sur le fond que sur la forme. Pendant des années, je me suis creusé la cervelle pour rendre de la haute littérature classique en français, par exemple la brièveté des effets littéraires de Tacite. Chaque année, je m'astreignais à traduire de nouveaux textes avec mes élèves".

Sur le monde rural :  "Plus que rural, le contexte de mes livres est provincial, évoque le monde des petites villes ou des gros villages de province. Je suis intéressé par cet univers car on peut y délimiter plus facilement un microcosme qui se prête mieux à l'observation. Une unité de lieu sur une société délimitée permet plus facilement de l'ausculter sous le microscope, de la disséquer. Encore  une fois, j'essaie d'écrire sur ce que je connais le moins mal. Je ne suis pas un homme de la ville. Je me méfie un peu des intellectuels dans un roman car ils risquent d'y introduire un débat d'idées qui ne concerne qu'une infime partie des lecteurs. Si le romancier observe la société, ce qui est son rôle pour moi, il doit se pencher sur les gens ordinaires qui sont majoritaires. Une tendance des écrivains est d'évoquer leur monde, le microcosme auquel ils appartiennent, avec leurs problèmes spécifiques. Je préfère observer le monde des gens simples, souvent négligé, qui mérite pourtant de figurer en littérature comme n'importe quel autre".

Romans historiques? :  "Non. Je n'écris pas de roman historique comme a pu le faire Alexandre Dumas. Je ne veux pas que le lecteur ait des personnages célèbres comme références. Dans mes romans, l'Histoire est un décor et j'essaie d'aller voir comment des êtres particuliers vont se situer et réagir par rapport à des circonstances historiques. Ainsi, dans "Le conseiller du Roi", je m'intéresse principalement à la vie du personnage central, ses relations avec sa femme, avec sa maîtresse. Quand l'Histoire me sert de référent, je veille néanmoins à ce que les événements soient véridiques. En écrivant "Dans la gueule de la bête", je me suis focalisé sur ces trous de l'Histoire, par le biais de personnages fictifs, pour en reconstituer l'épaisseur humaine. Celle-ci n'a pas de place dans les études historiques, car c'est une science qui ne s'embarrasse pas des individualités".

Sur son dernier livre, "Histoires pas très catholiques" :   "J'ai écrit pas mal de nouvelles dont la plupart sont déjà parues en revues ou en ouvrages collectifs. Celles de ce recueil se situent évidemment en Ardennes et ont toutes un lien avec la religion catholique. Après les avoir un peu retravaillées, j'ai également fait en sorte qu'au moins un personnage croisé dans une nouvelle se retrouve dans une autre.  Je viens d'une époque marquée par une éducation religieuse, rigide, et je suis resté très intéressé par les questions religieuses et éthiques. J'ai écrit une pièce de théâtre intitulée "Le concile de Jérusalem", qui relate la rencontre entre Paul, Pierre et Jacques, le frère du Christ. Elle vient d'être montée par Jean-Claude Idée au Théâtre du Gai Savoir à Liège, à celui de la place des Martyrs à Bruxelles et au Théâtre 14 à Paris. Je voulais montrer des gens vraiment modernes, avec des dialogues musclés".

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mercredi 13 juillet 2016

La collection Romans de gare

En collaboration avec la SNCB, les Editions Luc Pire ont lancé la collection "Romans de gare" en 2011. Point commun à tous ces ouvrages : ils se déroulent dans une ville belge desservie par une gare (plus d'infos :  http://www.editionslucpire.be/category/livres/romans-de-gare/).

Parmi les titres déjà publiés :

- "Meurtre à Waterloo" de Jean-Baptiste Baronian, éditions Luc Pire, 2011

- "Crime à Louvain-la-Neuve" d'Anouchka Sikorsky, éditions Luc Pire, 2012

- "Le martyr de l'Etoile" (Bruxelles) d'Evelyne Guzy, éditions Luc Pire, 2012

- "Le mystère Curtius" (Liège) de Luc Baba, éditions Luc Pire, 2013

- "Arrête, arrête, tu maitrank!" (Arlon) de Jean-Luc Fonck, éditions Luc Pire, 2013

- "Les dépeceurs de Spa" de Marc Hermant, éditions Luc Pire, 2013

- "La francisque de Tournai" de Jacques Mercier, éditions Luc Pire, 2014

- "La Dyle noire" (Wavre) de Xavier Deutsch, éditions Luc Pire, 2015

- "Le trésor d'Hugo Doigny" (Namur) d'Eva Kavian, éditions Luc Pire, 2015


mercredi 6 juillet 2016

Sommaire de la revue "Le Carnet et les Instants" (n°191)

"Le Carnet et les Instants" est une revue trimestrielle gratuite que vous pouvez obtenir sur simple demande auprès du Service de Promotion des Lettes de la Fédération Wallonie-Bruxelles (carnet.instants@cfwb.be ou secretariat.promolettres@cfwb.be). C'est Nausicaa Dewez qui en est la rédactrice en chef. Elle est complémentaire de leur site Internet le-carnet-et-les-instants.net

Sommaire du n°191 de la revue "Le Carnet les Instants" (juillet-août-septembre 2016) :

- Editorial "Ecrivain, ce métier" par Nausicaa Dewez

- Dossier "Aperçu du polar belge francophone contemporain"

- Hommage à Liliane Wouters, décédée en février dernier

- Rencontre avec Armel Job à l'occasion de la sortie de son 20ème livre

- Rencontre avec l'artiste et auteur Aurélie William Levaux

- Présentation des Prix littéraires 2016 de la Fédération Wallonie-Bruxelles

- Découverte des rencontre culino-littéraires du "Gout des Lettres" à Néthen

- Interview du scénariste et illustrateur Stibane (alias Luc Van Linthout)

- Présentation du PILEn (Partenariat Interprofessionnel du Livre et de l'Edition numérique)

- Hommage à l'écrivain Marcel Thiry à l'occasion du 100ème anniversaire du corps expéditionnaire belge dont il fit partie