lundi 30 mars 2009

Premier livre de Philippe Desterbecq

Originaire d'Ath mais habitant aujourd'hui Saint-Symphorien, Philippe Desterbecq, instituteur primaire, vient de sortir "Nouvelles et textes de moi" aux éditions Elzévir et d'accorder une interview au "Jeudi Soir" :

"Pourquoi avoir choisi d'écrire un recueil de nouvelles?
- J'avais déjà écrit deux romans (dont un pour enfant) qui étaient restés dans mes tiroirs. Je les avais envoyés à plusieurs maisons d'édition mais j'avais essuyé des refus. Ecrire des histoires pour qu'elles restent dans un tiroir n'est pas intéressant. Les nouvelles rassemblées dans ce recueil sont celles que j'ai écrites à l'occasion de différents concours littéraires. J'ai eu envie de les rassembler dans un recueil.
- Quels sont les avantages qu'offre l'écriture de nouvelles?
- Les histoires sont écrites en peu de temps. Ecrire un roman en demande davantage et, ayant une activité professionnelle à côté, je n'en ai pas beaucoup.
- Avez-vous rassemblé ces nouvelles en suivant un fil conducteur particulier?
- Non. Car les concours pour lesquels j'avais écrit les nouvelles avaient des thèmes différents. Certains lecteurs m'ont dit qu'elles présentaient toutes des personnages ayant des problèmes psychologiques. Je ne suis pas d'accord avec cette vision. Je pense que les personnages se rejoignent par les difficultés qu'ils ont connues dans leur enfance. J'ai simplement pris les nouvelles que j'aimais le plus.
- Comment concevez-vous vos personnages?
- Ils s'imposent à moi, je ne choisis pas de les créer. D'ailleurs, si certaines nouvelles se terminent de façon malheureuse, je ne le cherche pas. C'est l'écriture qui me conduit où elle veut. Je ne sais jamais où une histoire va me mener. Quelques personnes de mon entourage m'ont dit qu'elles ne me reconnaissaient pas dans ce recueil. C'est un peu comme si les personnages étaient près de moi et qu'ils me disaient : "Ecris mon histoire!".
- Vous faites donc une distinction entre vos écrits et vous?
- Absolument. Je pense que cet ouvrage est simplement le reflet de la vie. Et dans la vie, les histoires ne se finissent pas toujours bien. Je rapproche le rôle d'écrivain à celui d'acteur : ce n'est pas parce qu'un comédien interprète le rôle d'un tueur qu'il en est un. C'est pareil pour moi, je ne suis pas ce que j'écris.
- Vous êtes instituteur. Enseignez-vous à vos élèves la passion pour l'écriture?
- C'est plus difficile. Je leur enseigne d'abord la passion pour la lecture. J'ai dans ma classe une bibliothèque bien fournie et je demande à mes élèves de lire cinq livres par année scolaire. Mais je ne les oblige jamais à lire un ouvrage. La lecture doit rester un plaisir. Si un élève prend un livre, il peut lire quelques pages et en choisir un autre si l'histoire ne lui dit rien. S'il ne lit qu'un livre jusqu'au bout, j'aurais déjà gagné!
- A quoi travaillez-vous en ce moment?
- J'ai fini une nouvelle et je poursuis les concours. J'en ai deux en cours. Je n'ai pas mis définitivement l'écriture des romans de côté, mais j'ai trouvé en la nouvelle un genre qui me plaît".

Plus d'infos sur http://www.philippedester.canalblog.com/

3 commentaires :

  1. Bonne chance et bravo! Interview intéressante parce qu'un peu inhabituelle, et de nouveau cette notion des personnages vivant par eux-même et dont on n'a pas les ficelles en main. Ils veulent "mourir à la fin" ou "se marier", et l'écrivain n'y peut rien!

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  2. eh c'est mon proffesseur !!! rachel 5b

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  3. J'ai lu le livre de Philippe et j'ai bien aimé. J'espère avoir bientôt le prochain .
    Je suis à la recherche de Colette....
    Bisous

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