mercredi 15 mars 2017

"En son absence" (Armel Job)

Dans son dernier roman intitulé "En son absence",  l'écrivain belge Armel Job évoque les réactions d'une petite communauté confrontée à une disparition inexpliquée. En 2005, dans un petit village des Ardennes belges, Bénédicte (15 ans) n'est pas montée dans le bus qu'elle prend chaque jour, et n'est jamais arrivée à l'école. Comme la plupart de ses romans, "En son absence" se déroule en vase clos dans un petit village où les langues se délient, où l'ami d'hier est le suspect de demain.

Armel Job a confié à la presse :   "Je n'ai pas eu l'impression d'écrire un polar, du moins pas au sens strict. Mais on peut utiliser la technique du polar pour pousser le lecteur à se plonger plus facilement dans la description des êtres humains. Cependant, contrairement à un "vrai" roman policier, l'enquête, ici, est totalement secondaire.

Les disparitions d'adolescents sont assez courantes. Le début de mon histoire fait d'ailleurs clairement penser à une affaire récente et dramatique qui s'est déroulée dans la région d'Arlon. Et l'attention des gens est alors très centrée sur le sort du ou de la disparu(e). Mais il me semble que très souvent, on oublie ce qu'il y a derrière. Des gens qui attendent, morts d'angoisse. Des parents qui doivent renouveler leurs relations avec leurs proches, montrer ce qu'ils ont au fond d'eux-mêmes. C'est çà qui m'intéressait plutôt que la disparition et l'enquête qu'elle entraîne.

J'évite de me laisser emporter par la documentation. J'ai simplement cherché quelques renseignements concernant la procédure judiciaire. J'ai essayé de reconstituer des moments dramatiques par la fiction, dans une démarche d'empathie vis-à-vis de ces affaires qui m'ont touché. Je travaille simplement comme un romancier, pas un journaliste. Sans dévoiler la fin, ce roman, c'est aussi la rencontre de deux mondes différents. Celui des adultes, des parents, un monde marqué par toutes les affaires de disparitions et celui des jeunes qui quittent un jour le nid familial. J'évoque beaucoup la filiation. Les relations père-fille, je connais car j'en ai trois. Mais les jeunes ne vivent pas cette relation de la même façon. Ils s'en vont. Il y a une rupture entre deux générations".

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1 commentaire :

  1. J'ai lu deux livres d'Armel Job que j'ai aimés, et je l'ai rencontré lors d'une balade littéraire à Liège autour de son livre "Dans la gueule de la bête"...

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